thesis

Représentations de l'espace et du temps dans l'oeuvre romanesque de Colin MacInnes

Defense date:

Jan. 1, 2006

Edit

Institution:

Paris 4

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

In his fiction, Colin MacInnes (1914-1976) accusingly points his finger at all the survivals from Victorian ideology in post-war Britain, while celebrating new ways of life, sometimes marginal ones, which puritan moralists would have frowned upon. The writer takes the sacred aura from major institutions such as the army or the police, breaks the ideal picture of the Allies, still covered with glory, turns upside down ancient space and time patterns by introducing lunacy and perversion in the pastoral world of rural Australia. His text juxtaposes the idioms of Commonwealth Blacks, the underworld, and teenagers, unifying the former colonial space. Nevertheless, men are kept apart by their origins, and the unity of that world is constantly threatened. An analysis inspired by both anarchism and Calvinism, ascribing the responsibility of social evils to the state, which deprives the individual from his own judgement, is put forward, but the only antidote to the pessimism engendered by man's violence and greed is the pleasure that the writer gives through his processions of burlesque characters.

Abstract FR:

L'œuvre de Colin MacInnes (1914-1976) dénonce les survivances de l'idéologie victorienne dans l'Angleterre de l'après-guerre et célèbre des modes de vie nouveaux, parfois marginaux, que la morale puritaine aurait réprouvés. L'auteur désacralise les institutions, l'armée, la police, brise l'image idéale des Alliés, encore auréolés de gloire, opère la subversion de schémas spatio-temporels classiques en introduisant la folie et la déviance dans des mondes idylliques tels que celui de l'Australie rurale. Son texte juxtapose les parlers des Noirs du Commonwealth, celui des bas-fonds, et celui des adolescents, décloisonnant l'ancien espace colonial. Néanmoins, le poids des origines pèse sur chaque individu, compromettant l'unité de ce monde. Une analyse teintée d'anarchisme et de calvinisme, attribuant la responsabilité des maux de la société à l'état, qui prive l'individu de son jugement, est proposée, mais le seul antidote au pessimisme engendré par la violence et par la rapacité humaines est la jouissance que procurent les galeries de portraits carnavalesques de ces romans.