thesis

La reconstruction de la mémoire au féminin : étude du rapport histoire / fiction dans les oeuvres d'Assia Djebar et de Léonora Miano : approche postcoloniale

Defense date:

July 6, 2020

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Institution:

Aix-Marseille

Disciplines:

Abstract EN:

What work should the colonized person do about the past if they don’t want it to keep them stuck in the moment when their pre-colonial world collapsed? Could the fictionalization of history facilitate understanding and reconciliation with this troubled past in order to finally succeed in living in the present and build "Afro-prospecting"? It is to these questions that our study attempts to answer by questioning the rewriting of memory from a female perspective in a comparative analysis of the works of Assia Djebar and Léonora Miano. If at first glance these two writers seem to have nothing in common, a careful look at their works quickly reveals some elements of proximity. They both come from territories that have suffered several forms of violence: colonial, armed or forced removals, especially by slave raids. We find particularly striking their almost excessive attachment to the past, which comes across as an "impulsive haunting" in their texts.

Abstract FR:

Quel travail le/la colonisé.e doit mener sur le passé s’il/elle souhaite que celui-ci cesse de le/la maintenir figé.e sur le moment de la chute ? La fictionnalisation de l’histoire ne pourrait-elle pas faciliter la compréhension et la réconciliation avec ce passé trouble pour enfin réussir à habiter son présent et construire « l’afro-prospection » ? C’est à ces questions que tente de répondre notre étude en interrogeant la réécriture de la mémoire à partir d’une perspective féminine dans une analyse comparée des œuvres d’Assia Djebar et de Léonora Miano. Si à première vue ces deux écrivaines ne semblent ne rien avoir en commun, un regard attentif sur leurs œuvres permet de trouver rapidement quelques éléments de proximité. Hormis le fait d’être toutes les deux originaires de territoires qui ont subi plusieurs formes de violences (coloniales, guerres ou arrachements forcés notamment par les razzias négrières), ce qui nous interpelle surtout c’est leur attachement quasi excessif à ce passé qui revient comme une « hantise pulsionnelle » dans leurs textes.