thesis

Yi Sang, Michaux, œuvres doubles et doubles mondes

Defense date:

Jan. 1, 2006

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Institution:

Paris 8

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Authors:

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Abstract EN:

This dissertation compares the poetic positions of the Korean poet Yi Sang and Henri Michaux. While all of Yi Sang’s works are examined here, we limited ourselves to Michaux’s works written before 1945. This comparative study is neither grounded on a interacting or a inter-textual relationship. What allows for comparison is the critical reception of both poets, in France and Korea. In this case, one finds expressions like “singularity” and “abstraction”. Nevertheless, it is in the actual texts that one grasps the ontological insufficiency of “emptiness” or of “absence”. Our research focuses on several themes or problems one might encounter with these two individuals’ work. This takes the form of real experiences ( biographical-historic), uneasiness created by an ontological lacking and its effects. These interrogations are the basis of our analysis of Michaux and Yi Sang’s poems and pictorial representations. They all refuse interpretations that are “fixed” and “reductive”. This analysis reveals, for each poet, a unique and “abstract” poetic, a new language, against the tide of “what is already there in the world”. Moreover, for each of them, a quest continues at the risk of becoming endless. This, thereby, allows for the fragile construction of a “ novelty shop (Yi Sang)”

Abstract FR:

Cette thèse compare les positions poétiques respectives du poète coréen Yi Sang (1910-1937) et de Henri Michaux (1899-1984). Toutes les œuvres de Yi Sang sont prises en considération ; pour Michaux, en revanche, on s’en tient aux œuvres écrites avant 1945. L’étude comparative, ici, ne s’appuie pas sur un rapport d’interaction ou sur des relations intertextuelles. Ce qui donne matière à comparaison se manifeste dans les réceptions critiques de ces deux poètes – en Corée, d’un côté, en France, de l’autre –, où apparaissent des expressions comme : « singularité » ou « abstraction ». Mais c’est dans les œuvres mêmes qu’on décèle le sens d’une insuffisance « ontologique », du « vide » ou de l’ « absence ». Notre recherche dégage plusieurs thèmes ou problèmes sur lesquels on peut confronter ces deux oeuvres : expériences réelles (biographico-historiques), inquiétude née du manque « ontologique », effets de ce manque. C’est à partir de ces interrogations que nous avons analysé les œuvres poétiques et plastiques de Yi Sang et Michaux, et leur refus de « toute fixité réductrice ». L’analyse révèle, pour chacun, une poétique singulière et « abstraite », un nouveau langage, à rebours de « ce qui est déjà au monde ». Ainsi, pour l’un et l’autre, une quête continue – au risque d’être sans terme – permet l’édification fragile d’un « magasin de nouveautés ».