L'espace imaginaire dans les œuvres de J. R. R. Tolkien : The Lord of the Rings, The Hobbit, The Silmarillion, Unfinished tales
Institution:
Paris 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
This work is a topological classification of the imaginary universe of Arda according to the criteria of archetypal analysis. The first part analyses the cosmogonic myth, the geography of Arda and its evolution towards present day earth. Middle-earth is put under the light of the symbolic "regimes" of imagination defined by Durand. Water imagery deeply emphasizes the diairetic scheme and images of death. Mountains (peaks or chains) are obstacles which can rarely be climbed up successfully. Thence the crossing through dark subterranean passages endowed with infernal connotations. One can remark a more deeply "felt" description of landscapes dominated by evil whose delineation was highly important for Tolkien. Images of intimacy are rarer. Wooded spaces are rather privileged. The tree turns out to be a very potent symbol in Tolkien’s works. The study of all forms of housing shows towns and cities represent the development of natural sites and are marked by a profound desire for protection expressed through multiple walls or enclosures or their underground situation. The cycles of life-death-resurrection are numerous. Annexes give a few guidelines for a study of the cartographic evolution of Arda.
Abstract FR:
Ce travail est une classification topologique de l'univers imaginaire d'Arda selon les critères de l'analyse archétypale. La première partie analyse le mythe cosmogonique puis la géographie d'Arda et son évolution vers celle du monde actuel. Middle-Earth est présentée à la lumière des "régimes" symboliques de l'image définis par Durand. L'imagerie aquatique est marquée du schème diairetique et des images de mort. De même, la montagne (pic ou chaine) est obstacle, rarement franchissable par l'ascension, d'où la traversée de passages souterrains aux connotations infernales. On note une plus grande recherche dans les paysages dominés par le mal dont la représentation était capitale pour Tolkien. Les images d'intimité sont plus rares. L'espace sylvestre est privilégié. L'arbre s'y révèle un symbole capital. L'étude des demeures et autres lieux d'habitation montre que les villes représentent l'aménagement de sites naturels et sont dominées par un souci de protection : enceintes multiples ou situation souterraine. Les cycles de vie-mort-résurrection sont très nombreux. Les annexes présentent quelques jalons pour une étude de l'évolution cartographique d'Arda.