thesis

Penser le fantastique en contexte arabe

Defense date:

Jan. 1, 2007

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Institution:

Paris 3

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

This study questions and tests the universality of the fantastic. It consists in submiting the fantastic to a literary context which is unfamiliar to it as for exemple the arabic literatures. The arab critics borrow the occidental terms and don’t claim the existence of a fantastic genre. In support of an occidental critical and literary corpus, we notice that the fantastic has two essential functions : it reveals the thought and renews it. The fantastic short stories written by Aymé, Buzzati and Pellerin, show a problematic articulation between the singular and the common which breaks the mechanics of a binary thought and reveal that it is possible to resolve the paradoxes of this thought by the exposition of an indetermined and problematic outside. We propose to mime this dynamic of the fantastic in comparing this corpus with an arabic outside. The discourses of contemporary arabic criticism and the short stories of Tâmir, Nasr and Tûbyâ introduce a possible thought about the limits of some of the determinations associated with the occidental fantastic. They also introduce the possibility of a fantastic thought able to reveal a new articulation between the singular and the common and between different contexts themselves.

Abstract FR:

Ce travail interroge et expérimente l’universalité du fantastique. Cela consiste à soumettre le fantastique à un contexte littéraire qui lui est étranger, à savoir les littératures arabes. En effet, les critiques arabes empruntent les termes occidentaux et ne revendiquent pas l’existence d’un genre fantastique. A l’appui d’un corpus critique et littéraire occidental, nous reconnaissons au fantastique deux fonctions essentielles : il est le révélateur et le ressort de la pensée. Les nouvelles fantastiques d'Aymé, de Buzzati et de Pellerin montrent une articulation problématique du singulier et du commun qui ébranle la mécanique d’une pensée binaire et, en même temps, elles révèlent la possibilité de résoudre les paradoxes de cette pensée par la présentation d’un dehors indéterminé et problématique. Nous proposons de mimer cette dynamique du fantastique et comparons ce corpus avec un dehors arabe. Les discours de la critique arabe contemporaine et les nouvelles de Tâmir, de Nasr et de Tûbyâ introduisent ainsi une possible réflexion sur les limites de certaines déterminations du fantastique occidental et permettent d’envisager une pensée d’ordre fantastique propre à rendre compte d’une nouvelle articulation du singulier et du commun ainsi que des contextes étrangers les uns aux autres.