thesis

Kaddish, deuil et écriture : les oeuvres des écrivains enfants de déportés

Defense date:

Jan. 1, 2003

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Institution:

Paris 3

Disciplines:

Authors:

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Abstract EN:

We attempt to draw a common thematic from writings of a fractured childhood, haunted by the missing deportees, through a corpus of writers whose parents were sent to Auschwitz : Jean-Claude Grumberg, Sarah Kofman, Georges Perec and Art Spiegelman. How do these orphans or children of survivors of the Shoah, and their autobiographical texts, render those dead unburied, whom the specificity of the genocide prevented their heirs from mourning ? The writing of the children of deportees endeavors first to restore for their parents an living identity while searching for what remains of their existence. A corpus of proofs, -photographs, official documents, etc. -, memory and places, are collected, searched, deciphered, in order to inscribe attestation of their past life in some form of textuality. Secondly, their writing testifies to their death, through the literature of the survivors and its incorporation into the text of corpses, and ashes Finally it comes up against the unquenchable, a tearing between commemoration of the dead in a book- mausoleum or the impossibility of a separation from them, conserved crypted, in a non-appeasing struggle, rooted in the disaster of their disapearance.

Abstract FR:

Autour d'un corpus qui réunit des écrivains dont les parents ont été déportés -Jean-Claude Grumberg, Sarah Kofman, Georges Perec et Art Spiegelman-, orphelins ou enfants de survivants de la Shoah, nous avons tenté de dégager une thématique commune à l'écriture d'une enfance fracturée, hantée par des disparus. Comment ces textes autobiographiques rendent compte de morts dont l'absence de sépulture et la spécificité du crime génocidaire ont interdit le deuil ? Dans un premier temps, l'écriture des enfants de déportés semble s'attacher à restituer à leurs parents une identité de vivant et enquêter sur ce qui subsiste de leur passage : les preuves -photographies, documents officiels, etc. -, la mémoire, les lieux, sont recensés, fouillés, déchiffrés, afin de réinscrire tout ce qui peut attester de leur existence passée. Dans un deuxième temps, cette écriture cherche à témoigner de leur mort, à travers la littérature des rescapés et l'incorporation au texte de cadavres, de cendres Dans un troisième temps, elle se heurte à l'inassouvissable, à une déchirure entre commémorer les morts, en un livre mausolée, ou les conserver encry