Le génie du lieu dans l'aquarelle anglaise (1750-1850)
Institution:
Paris 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The function of the genius of [the] place, whose sacred origin dates back to antiquity, is to preside over a given place and to maintain its sacred and ancient characteristics. The expression "genius of [the] place" reappears in English literature during the 1730s, particularly when the authors describe real places. British watercolours of the Golden Age (1750-1850) also represent real places. The goal of this thesis, based on the study of these watercolours, is to demonstrate that 18th-century artists still keep the sacred alive, even when they represent real places. It also aims to show that the only way for artists to keep the place alive is to deny 18th-century rational thought, which tends to make the place disappear, and to reassert the existence of sacred thought. The study of the relationship between sacred thought and watercolours is divided into two parts. The first is devoted to an overview of 18th-century watercolours (Chapter 1) and of the texts mentioning the genius of [the] place (Chapter 2). The second deals with the analysis of nature (Chapter 3) and history (Chapter 4) in relation to the sacred.
Abstract FR:
Le génie du lieu a pour fonction de préserver l’existence du lieu, tout en gardant en lui son origine sacrée, venue de l’Antiquité. Cette expression est remise à l’honneur dans la littérature anglaise dans les années 1730 pour traiter du lieu réel. Les aquarelles anglaises des années 1750-1850 représentent également le lieu réel. Le but de cette étude est de montrer, à travers l’étude des aquarelles anglaises des années 1750-1850, que, même dans la représentation du lieu réel, la pensée sacrée n’est pas morte au cours du XVIIIe siècle. La survie du lieu s’est maintenue grâce à un contournement, voire une dénégation, d’une pensée rationnelle qui gomme le lieu, alors que la pensée sacrée lui permet au contraire d’exister. L’étude du rapport des aquarelles au sacré se divise en deux grandes parties: panorama d’abord, puis analyse. Le panorama est consacré, dans le chapitre I, aux aquarelles de lieux, puis, dans le chapitre II, aux textes qui ont abordé le génie du lieu. L’analyse occupe les chapitres III et IV, selon deux problématiques: la nature, d’abord, puis l’histoire.