thesis

La littérature engagée en France

Defense date:

Jan. 1, 2009

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Institution:

Nantes

Disciplines:

Authors:

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Abstract EN:

This thesis underlines the numerous parallels that exist during the period between the French and Japanese situation. It examines the work of writers such as Jean-Paul Sartre, Michel Leiris, Alain Robbe-Grillet, Claude Simon, Georges Perec, Shohei Ooka, Yukio Mishima, Kobo Abe, Junnosuke Yoshiyuki, Kenzaburô Oe as well as example of literary and political movement such as Les Temps modernes, Nouveau Roman, Tel Quel, Kindai bungaku (Modern Literature), « Daisan no shinjin » (the new writers of the third type), « Be-hei-ren » (Citizen’s League for Peace in Vietnam). The expression of « Engaged literature » (literature of commitment), born immediately just after the Second World War in France deeply influenced French and Japanese writers in the literary history of the second half of the twentieth century. Indeed, their literary manifesto in its relationship to History maintained its effectiveness until the end of the 1960s. Above all, the conception of « Engaged literature » emphasizes the social responsibility of writers to the public. Their novelistic works also reconcile literature and the history of ideas through Marxism. However, on several occasions these writers met with difficulties when faced with international political events. Their adherence to revolutionary ideology collapsed definitively with the fall of socialism and the prosperity of the society of consumption in the 1980s. The failure of the myth of History led the writers toward the question of the « era of Postmodern emptiness ». However, the end of History promised new beginnings. The incomplete attempts of writers from the post-war period thus put forward the possibility to reconstruct a new form of literary engagement.

Abstract FR:

Cette thèse met en évidence les nombreux parallèles qui existent au cours de la période considérée, entre les situations françaises et japonaises. Elle examine l’oeuvre d’écrivains comme Jean-Paul Sartre, Michel Leiris, Alain Robbe-Grillet, Claude Simon, Georges Perec, Shôhei Ooka, Yukio Mishima, Kôbô Abe, Junnosuke Yoshiyuki, Kenzaburô Ôé ainsi que l’exemple de mouvements littéraires et politiques tel que Les Temps modernes, le Nouveau Roman, Tel Quel, Kindai bungaku, « Daisan no shinjin » (les nouveaux écrivains du troisième type), le « Be-hei-ren » (Citizen’s League for Peace in Vietnam). L’expression de « littérature engagée », née dès le lendemain de la seconde Guerre mondiale en France, influence largement les écrivains français et japonais dans l’histoire littéraire de la dernière moitié du XXe siècle. En effet, leur manifeste littéraire dans leur relation à l’Histoire maintient son efficacité jusqu’à la fin des années 1960. La conception de la « littérature engagée » souligne avant tout la responsabilité sociale des écrivains avec le public. Leurs oeuvres romanesques réalisent également la réconciliation entre la littérature et l’histoire des idées à travers le marxisme. Pourtant, les écrivains rencontrent à plusieurs reprises des difficultés face aux événements politiques internationaux. Leur adhésion à l’idéologie révolutionnaire s’effondre définitivement avec la chute de la politique socialiste et la prospérité de la société de consommation dans les années 1980. La faillite du mythe de l’Histoire entraîne les écrivains vers la question de l’« ère du vide » postmoderne. Cependant, la fin de l’Histoire promet de nouveaux commencements. L’inachèvement des tentatives des écrivains de l’époque d’après-guerre suggère ainsi une possibilité de reconstruire une nouvelle forme d’engagement littéraire.