thesis

Du vampire slave au vampire occidental : genèse et migrations d'une figure de l'imaginaire

Defense date:

Jan. 1, 2006

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Institution:

Amiens

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

Beginning with an analysis of the Slavic vision of vampirism and its attributes, our dissertation traces the various stages of its development in Western European literature and culture in the 18th and 19th centuries, before examining the factors responsible for the growing notoriety of Serbian vampire "cases" in the 1730s. The numerous philosophical and theological treatises concerning this "superstition" substantiate the fact it was considered a pathological adjunct of ignorant peoples. Eighteenth century entries in dictionaries stress the distended aspect of vampires bloated with blood, the fascination for which can be measured by the plethora of official texts "proving" their existence. The image of the vampire in 19th century literature exemplifies Western European society's quest for identity, and it is within this framework that the vampire came to connote infirmity and unquenched desire, with the pale and bloodless body becoming the allegorical representation of deprivation

Abstract FR:

L’étude examine les particularités de la vision slave du vampirisme et retrace les étapes de sa migration au sein de la société et de la littérature occidentales aux XVIIIe et XIXe s. Elle examine les facteurs favorisant la découverte des cas de vampirisme survenus en Serbie dans les années 1730. L’analyse des réactions des penseurs du XVIIIe s. Face à cette ‘superstition’ montre que le vampirisme est stigmatisé comme une pathologie culturelle, l’apanage des peuples incultes. L’examen des définitions des dictionnaires du XVIIIe s. Témoigne de la focalisation sur l'aspect gorgé de sang du vampire. La fascination devant la pléthore sanguine répond ainsi à la perplexité devant la pléthore de preuves ‘officielles’. Dans la littérature du XIXe s. L’image du corps vampirique reflète les préoccupations d’une société occidentale en quête d’elle-même. Le vampire devient le symbole du mal-être et du désir insatisfait - le corps pâle et exsangue se fait l’allégorie du manque et de la privation