Abstract FR:

Occulter l'oeuvre érotique de MIrabeau au profit de l'oeuvre politique serait un non-sens. Les hiéarchiser entre, d'un côté, une production noble, digne d'intérêt, de l'autre, une inavouable et inintéressante également. Contemporaines pour l'oeuvre écrite, elles présentent bien des similitudes. C'est une filiation qu'il convient d'intérroger, et plus particulièrement, la participation de la littérature du second rayon à la diffusion d'une certaine vulgate des Lumières et au processus de maturation des esprits. Cependant, la question que pose cette filiation est problématique. Elle s'inscrit dans le questionnement des origines de la Révolution française. Faut-il croire en toute puissance du livre, ou au contraire, ne lui accorder qu'une part minime, sinon négligeable, dans le processus de maturation des esprits ? Le "cas Mirabeau" est bon exemple pour esquisser une troisième approche et en étudier les modalités.