La langue sous la langue : étude de la littérature francophone bilingue
Institution:
Aix-Marseille 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Pas de résumé disponible.
Abstract FR:
Ce travail propose une argumentation par contre-exemple : étudier la représentation du français dans le roman québécois des années 70-80 par le biais de Daniel Gagnon, un écrivain québécois ayant fait du bilinguisme le moyen, tout aussi provocateur que novateur, de réinventer sa langue maternelle. Il se divise en trois parties. La première établit l'horizon à partir duquel l'écriture bilingue de Gagnon se démarque. Après avoir évoqué le bilinguisme canadien et ses répercussions dans les deux grandes traditions littéraires de la nation, l'auteur se penche sur la littérature québécoise. L'auteur expose par la suite les raisons pour lequelles cette littérature s'est vouée à l'unilinguisme français, ce qui rend le bilinguisme littéraire de Gagnon d'autant plus intéressant. C'est à la lumière de sa typologie du bilinguisme littéraire, que, dans la seconde partie, l'auteur met en valeur des formes diverses du bilinguisme pratiquées par Gagnon. Il est présenté l'étude d'un texte bilingue, d'une auto-traduction et d'une poétique bilingue, le double. Dans la troisième partie, l'auteur démontre comment le roman québécois garde la mémoire des valeurs associées au français des Québécois. De là, il est amené à chercher la vraie place occupée par Daniel Gagnon dans le roman post-national du Québec. Y est envisagé une étude comparative de la langue dans "La Fille à marier" de Gagnon, "Un Joualonais, sa joualonie" de Marie-Claire Blais et, enfin, "Maryse" de Francine Noe͏̈l. Cette recherche se termine par une remise en cause de la célèbre "langue à nous", planant sur la littérature québécoise depuis ses débuts, que l'écriture "étrangère" de Daniel Gagnon non seulement démystifie, mais également désethnicise. . De l'intérieur.