Théodore II Lascaris, Éloge de Nicée, Éloge de Jean Vatatzès : édition, traduction annotée, introduction et commentaire historique
Institution:
Paris 4Disciplines:
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Abstract EN:
This is an edition, a translation and a commentary of two encomia written in medieval Greek (XIIIth century). The author is Theodore II Laskaris, emperor of the byzantine empire of Nicaea (1254- 1258). Both of these encomia have been written at the very end of the reign of John Vatatzes (1222-1254). First of them is a text in honor of Nicaea, the official capital of the empire, after the conquest of Constantinople by the venetians and the soldiers of the fourth crusade in April 1204. The second one is celebrating John Vatatzes, the author's father. Preserving the political tradition, the emperor, according to Theodore II Laskaris, is laying claim to all the prerogatives that the byzantine emperors, especially Manuel Comnene, had enjoyed before 1204. So, the emperor is leading every nation, in Asia as well as in Europe, in the lands that had formerly constituted the byzantine empire, under his authority. He is also winning over members of the Latin Church, and he is deciding the points and the questions of dogma that separated the Latin and orthodox churches. But in opposition with the tradition, Theodore II laskaris doesn't see, at the same time, the reconquest of Constantinople as the main duty of the emperor. According to him, the only one capital is now Nicaea, in the center of Greek Asia minor. These points are not analogous to John Vatatzes' political thought and action. So, it seems that these two speeches are illustrating the author's political claims rather than they are celebrating John Vatatzes' reign. The most important point is his lofty concept of the imperial office. Thus these encomia show how imperial and ecumenical claims preserved in the Nicaean empire, were given a new concept, with the awareness that Nicaea stands in the center of Hellenic lands.
Abstract FR:
Edition, traduction annotée et commentaire de deux discours composés en grec dans l'empire byzantin de Nice, au XIIIe siècle. L'auteur est Theodore II Lascaris, empereur de 1254 à 1258. Ils ont été rédigés dès avant l'avènement de ce dernier, entre 1252 et 1254. Le premier de ces discours est un éloge en l'honneur de Nicée, la capitale officielle de l'empire, depuis la prise de Constantinople par les vénitiens et les soldats de la quatrième croisade, en 1204. Le second célèbre le père de l'auteur, Jean Vatatzès, lui-même empereur de 1222 à 1254. Dans ces discours, conformément à la tradition, Theodore II Lascaris revendique la primauté impériale qui fut celle des empereurs byzantins avant 1204, et notamment celle de Manuel Comnene. Il affirme ainsi que tous les peuples installés dans les territoires jadis sous contrôle de Byzance, en Asie comme en Europe, sont désormais soumis à l'autorité impériale. Il écrit également que l'empereur l'a emporté sur des envoyés de l'Église latine et a tranché les questions du dogme responsables du schisme des deux églises, latine et orthodoxe. En revanche, d'une façon nouvelle par rapport à ses prédécesseurs, Theodore II Lascaris ne considère pas la reconquête de Constantinople comme une priorité. C'est Nicée qui constitue désormais la capitale de l'empire. Il nous semble que l'auteur, d'une façon originale, expose sa propre conception du pouvoir impérial, plus qu'il ne célèbre le règne de son père. Contrairement à ce dernier, il considère que la restauration de l'empire ne passe pas par la reconquête de la capitale, mais par le rétablissement de la prééminence impériale; à cela s'ajoute la prise de conscience d'appartenir à une nation "grecque".