Le palais des curieux de Béroalde de Verville, édition critique et commentée
Institution:
Paris 10Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
In exile at Geneva in 1572, where lie dedicates his time to science (medicine and alchemy), Béroalde de Verville (1556-1626) is in Lyon in 1579. I 1581, he goes to Paris, where lie attempts to live of his writings, and finally fends a patron (René Crespin). Around 1586, lie becomes a soldier. He is at Henri III 's court at Tours in 1589. There he works on translations and composes novels; lie becomes a canon in 1593, and continues to publish. He is then in Paris : in 1610, lie is mentioned by the king's chaplain, the alchemist Gabriel Castaigne, as an alchemist doctor famous for his drinkable gold. His career plans seem to fail under the Queen Regent Marie de Medicis. Verville then composes his most famous work, Le Moyen de parvenir, then maybe at Tours, where lie spends the rest of his life) Le Palais des curieux, Auquel sont assemblées plusieurs diversitez pour le plaisir des Doctes, & le bien de ceux qui désirent sçavoir, for which lie obtains a privilege on November 5, 1611. Le Palais des curieux, published in 1612, was never re-issued, and our study consists in an critical edition and commentary of his work, with an introduction on Béroalde de Verville's life and works, a bibliography of these works, a presentation of Le Palais des curieux, and a retranscription of the original text, with notes, commentary, glossary and index. Le Palais des curieux presents itself as a compilation of curiosities, and adopts the form of a dictionary of things and words. Halfway between the Renaissance's inclination for encyclopaedias, an the XVIIth century's taste for classification, this baroque work is mostly remarquable for the way its author treats compilation : lie appropriates the reference lie uses, allowing himself to play with it as well as to meditate on it, transforming it in a mental object, almost always susceptible of other meanings. Varied and mobile, Le Palais des curieux questions the way curiosity and representation are linked.
Abstract FR:
D'abord exilé en 1572 à Genève où il s'adonne aux sciences (médecine et alchimie), Béroalde de Verville (1556-1626) séjourne ensuite à Lyon en 1579. En 1851, il va à Paris, où il essaie de vivre de sa plume et finit par trouver mécène (René Crespin). Vers 1586, il devient soldat, s'installant avec la cour d'Henri III en 1589 à Tours ; il y fait des traductions, se lance dans des romans, et devient en 1593 chanoine, continuant ses publications. Puis, Verville part à Paris : 1610, il est cité par l'alchimiste Gabriel Castaigne, aumônier du roi, comme étant un médecin alchimiste bien connu à la cour pour ses préparations d'or potable. Ses rêves de carrière semblent cependant échouer à partir de la régence de marie de Médicis. Verville rédige alors son oeuvre la plus connue, "Le Moyen de parvenir", puis (peut-être à Tours, où il finit ses jours) "Le Palais des curieux", "Auquel sont assemblées plusieurs diversités pour le plaisir des Doctes et le bien de ceux qui désirent toujours savoir", pour lequel il obtient un privilège le 15 novembre 1611. "Le Palais des curieux", publié en 1612, ne fut jamais réédité, et notre étude consiste à en présenter une édition critique et commentée : introduction sur la vie et les oeuvres de Béroalde de Verville, bibliographie de ses ouvrages, présentation du "Palais des curieux", puis retranscription du texte original, annoté et commenté, suivie d'un glossaire et d'un index. "Le Palais des curieux" se présente comme un recueil de curiosités, qui prend la forme d'un dictionnaire de choses et de mots. A mi-chemin entre l'encyclopédisme de la Renaissance et la classification du XVIIe siècle, cet ouvrage baroque est surtout remarquable par la façon dont son auteur y joue de la compilation : la référence, qu'il se réapproprie, devient prétexte autant à facétie qu'à méditation, se transformant en un objet mental, presque toujours susceptible de renvoyer à d'autres sens. Oeuvre variée et mouvante, "Le Palais des curieux" interroge ainsi l'articulation entre curiosité et représentation.