thesis

Littérature des mondes insulaires créoles francophones en émergence dans l'espace transculturel

Defense date:

Jan. 1, 2008

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Institution:

Nice

Disciplines:

Authors:

Directors:

Abstract EN:

When the West Indies are really visible in the news when literature is concerned, the writers from the Indian Ocean are much more unassuming. This can be explained by the political situation of those islands. While Guadeloupe and Martinique are French territories, Mauritius, being a sovereign country does not benefit from the same influence. Moreover, Edouard Glissant, distinguished theoretician, has done a lot for the Caribbean Islands, which give them a fame towards which Daniel Maximum has a special and personal position. While the Martinique writer recall a society in permanent gestation, his Guadeloupian counterpart will claim for a culture and identity capture in a positive process. The fact that he is posted to the Negro African cultures of North America and to Jazz does not exclude the link with mother Africa, where they come from, as slaves. On the other hand, Eduard Jean Maunick and Khal Torabully, poets and theoreticians of independent Mauritius, are keener to be posted to the sub-Saharan authors. However, none of those minimize the role of the environment by which they express an imagination specific to Islands. Even though History has confirmed an identity, the immediate environment has also been very determining to figure out the origin of a “Géosymbolique”. It urges on developing a “géocritical” and multidisciplinary approach. In so doing, having at these four different authors between the West Indies and the Indian Ocean, brings into focus a culture and an imaginary which these literatures are about. These Literature “de la periphérie” free themselves from atavism, liberating themselves from the French influence, and get enrolled in their own cultural impact.

Abstract FR:

Si les Antilles sont projetées sur le devant de la scène littéraire, les écrivains de l’Océan Indien sont plus discrets. Cette situation trouve une explication lorsque l’on considère la situation politique de ces espaces insulaires, car si la Guadeloupe et la Martinique sont des départements français, l’île Maurice, reconnue comme un état souverain, ne bénéficie pas de la même influence. De plus, les Caraïbes doivent à Edouard Glissant, éminent théoricien, un renom par rapport auquel Daniel Maximin a une position personnelle originale. Tandis que l’écrivain Martiniquais évoque l’idée d’une société en perpétuelle gestation, son correspondant Guadeloupéen revendique une culture et une identité saisie dans un processus de reconstruction. Son rattachement aux cultures Négro-Africaines d’Amérique du Nord et au jazz n’exclut pas le lien avec l’Afrique des origines, lieu du départ en esclavage. En revanche, Edouard Jean Maunick et Khal Torabully, poètes et théoriciens d’une île Maurice indépendante se rattachent plus volontiers aux auteurs sub-sahariens. Cependant, aucun de ces auteurs ne minimisent le rôle de l’environnement par le truchement duquel ils expriment un imaginaire insulaire. Si l’Histoire a permis d’affirmer une identité, l’environnement immédiat est tout autant un facteur déterminant, à l’origine d’une géosymbolique. Celle-ci incite à une approche géocritique et pluridisciplinaire. Ainsi, la mise en regard de ces quatre auteurs différents, entre Caraïbes et Océan Indien, aide à prendre conscience d’une culture et d’un imaginaire observé dans ces littératures dites de la périphérie qui se libèrent des atavismes, s’affranchissent de l’influence de l’hexagone, et s’inscrivent dans leur propres rayonnements culturels et littéraires.