thesis

La Bible de Zola : mythocritique des Rougon-Macquart

Defense date:

Jan. 1, 2003

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Institution:

Paris 4

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

In the Rougon-Macquart, Zola suggests the rewriting of pagan or Christian, timeless myths. While the first half of the series is about stories inherited either from classical mythology or from the Genesis, the second half borrows essentially from the Ancient and the New Testament, Christian myths, hagiographic stories, or legends. The story of the Original Sin, which is stretched throughout the first three novels, is followed by ancient beliefs about pagan idols: Diana, Vulcan, Venus, etc. Sacred characters, saints, or prophets, like Jacob, Esther, St. Stephanus, or St Paul. Finally the cycle ends with the eschatological story of the Apocalypse. Thus, in order to explain the origins of the collapse of the Second Empire, the author builds a "modern Bible", and partly respects its chronology and unity. In this work, we adopt Pierre Brunel's method, "mythocritique". It rests on three principles: emergence, flexibility, and irradiation. Any interpretation necessarily rests on the emerging of some explicit, mythical occurrence: a single name, a single object or a single sentence can manifest by itself the mythical print. In addition, these mythical elements are not reproduced as such inside the work. They have to be modulated and adapted by the novelist; literary text inflects them. Our study aims at letting them irradiate.

Abstract FR:

À travers les Rougon-Macquart, Zola propose la réécriture de mythes intemporels, pai͏̈ens ou bibliques. Alors que la première moitié du cycle traite de récits mythologiques ou hérités de la Genèse, la seconde s'appuie essentiellement sur l'Ancien et le Nouveau Testaments, sur des mythes chrétiens, des récits hagiographiques et légendaires. Au récit du péché originel qui s'étend sur trois romans, succèdent les croyances anciennes, les idoles pai͏̈ennes : Diane, Vulcain, Vénus etc. La deuxième partie du cycle met en scène des figures sacrées, saints ou prophètes, Esther, saint Étienne, saint Paul ou Jacob. Le cycle s'achève enfin sur le récit eschatologique de l'Apocalypse. Afin d'expliquer les origines et la débâcle du Second Empire, l'auteur bâtit donc une " Bible moderne " et en respecte en partie la chronologie et l'unité. La méthode adoptée est celle que propose Pierre Brunel. La " mythocritique " repose sur trois principes : l'émergence, la flexibilité et l'irradiation. Toute interprétation repose sur la nécessité de l'émergence d'une occurrence mythique explicite : un nom, un objet ou une phrase peut porter à lui seul l'empreinte d'un mythe. Ces éléments mythiques ne sont d'ailleurs pas reproduits tels quels dans l'œuvre. Le romancier les module et les adapte : le texte littéraire les infléchit. Et notre étude va tenter de les faire irradier.