thesis

Formes et enjeux des récits d'enfance contemporains, 1980-2010 : Pierre Bergounioux, Marguerite Duras, Annie Ernaux, Jean-Marie Gustave Le Clézio

Defense date:

Jan. 1, 2011

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Institution:

Lille 3

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

Since the last quarter of the XIXe century, the story of childhood knows a significant development. Nowadays, the irruption of new stakes, sometimes of radical changes, tends to modify the story of childhood's appearance. Authors comprehend the child less as a purpose than a means. A function of intellectual vector competes with his nature of subject, without nevertheless destroying it. This work analyzes the contemporary story of childhood written in French language through a principal corpus of four texts : L'Amant (M. Duras), La Maison rose (P. Bergounioux), Onitsha (J-M. G. Le Clézio) and La Honte (A. Ernaux). It crosses, thanks to a diachronic and synchronic contextualization, various critical tools (narratology, psychoanalysis, sociolgy, etc. ) and it is based on five chapters : the contemporary reorganization of the genre's archetypes, their absence, their permanence, their rewritings, more or less subversive, reinforces the demand of demystification that has seized the story of childhood ; thus breaking with a certain idea of the childhood's myth, the imaginative territories work out, on the ruins of this myth, attempts to recreate childhood ; L'Ere du soupçon observed by N. Sarraure generates an aesthetics of the fracture that dislocate the formal architecture of the genre ; the relationships between child and adult consciences permit to describe the identity where, in addition, the conflicts of the subject are overexposed ; lastly, the influence of human sciences engenders an intense critical discourse in childhood's stories

Abstract FR:

Depuis le dernier quart du XIXe siècle, le récit d'enfance connaît un essor significatif. L'irruption de nouveaux enjeux, parfois de mutations radicales, tend aujourd'hui à modifier la physionomie du récit d'enfance. Les auteurs appréhendent l'enfant moins comme une fin que comme moyen. Une fonction de vecteur intellectuel lui dispute sa nature de sujet, sans néanmoins l'annihiler. Ce travail analyse le récit d'enfance contemporain de langue française à travers un corpus principal de quatre œuvres : L'Amant (M. Duras), La Maison rose (P. Bergounioux), Onitsha (J. -M. G. Le Clézio) et La Honte (A. Ernaux). Il croise, à l'horizon d'une contextualisation diachronique et synchronique, divers outils critiques (narratologie, psychanalyse, sociologie, etc. ) et s'articule autour de cinq chapitres : la réorganisation contemporaine des archétypes du genre, leur absence, leur permanence, leurs réécritures, plus ou moins subversives, renforce l'exigence de démystification qui s'est emparée du récit d'enfance; rompant ainsi avec une certaine idée du mythe de l'enfance, les territoires de l'imaginaire élaborent, sur les ruines de ce mythe, des tentatives pour recréer l'enfance ; L'Ere du soupçon décrite par N. Sarraute génère une esthétique de la fracture qui déconstruit l'architecture formelle du genre ; les relations entre consciences enfantine et adulte mettent en scène l'identité où, par ailleurs, les conflits du sujet se voient superposés ; enfin, le rayonnement des sciences humaines engendre une surdétermination des récits d'enfance par le discours critique