thesis

Les femmes savantes et cultivées dans la littérature française des Lumières ou la conquête d'une légitimité (1690-1804)

Defense date:

Jan. 1, 2011

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Institution:

Brest

Disciplines:

Authors:

Abstract EN:

With above 530 feminine figures listed in the field of literary and scientific culture, erudite women represent in the Age of Enlightenment an important phenomenon with a quantitative scope. Their number is representative of an evident avidity to improve one’s mind. To think, to create and try out, even to assert their intellectuality; this assertion’s being concretised in a privileged way thanks to writing. Their social and numeric importance also finds its reflect in literature, which is often the distorting mirror of this fact of society. Novels, poems, short stories, tales and theatre plays present them sometimes in a flattering way, sometimes ridiculing them. Indeed, this intellectual conquest of women is not carried out without disrupting mentalities, particularly the masculine’s ones, which traduce much as reserve and rejection as enthusiasm and admiration. The purpose of this dissertation is to analyze this multiple phenomenon, at a time historical, social and literary, through a corpus of 600 texts embracing philosophical and medical, political and juridical, moral and religious, educational and formalistic, fictional and poetic views. Erudite women have performed a play certainly distinguished at this time, but sometimes in the shade. We have to bring it to light to understand better the 18th century. So this dissertation fits in the time of an action against the amnesia in relation to a multitude unsuspected and beyond suspicion of women who have worked in the progress of learning and the literary and scientific culture’s one. On the one hand it intends to rehabilitate scholarly and knowledgeable women in their social and intellectual existence and their difficulty in living so. On the other side it intends to underline their role in the learning. It wants to show haw these scholarly and knowledgeable women have been able to reach such a status, to grow on the sanctuary of learning, and to see what has been the welcome they received in the Republic of Letters and Sciences. Finally, it has the ambition of studying the perception we had, in the 18th century, in relation to these women who write and invent, in both literary and scientific fields. At this purpose, it examines the different images of these characters conveyed by literature; it tries to define and explain the analogies and differences in representations, this with regard to the literary, historical, social and ideological contexts of the time.

Abstract FR:

Avec plus de 530 figures féminines recensées dans les branches de la culture littéraire et scientifique, les femmes savantes représentent au temps des Lumières un phénomène d’une grande ampleur quantitative. Leur nombre est révélateur d’une soif évidente de se cultiver, de penser, de créer et d’expérimenter, et aussi d’affirmer leur intellectualité cette affirmation se concrétisant de manière privilégiée par l’écriture. Leur importance sociale et numérique trouve aussi son reflet dans la littérature, qui se fait le miroir, bien souvent déformant, de ce fait de société. Les romans, les poésies, les nouvelles, les contes et les pièces de théâtre les mettent en scène sous des traits tantôt flatteurs, tantôt ridicules. En effet, cette conquête intellectuelle des femmes ne va pas sans bouleverser les mentalités, en particulier masculines, qui traduisent autant de réserve et de rejet que d’enthousiasme et d’admiration. L’objet de cette thèse est d’analyser ce phénomène multiple, à la fois historique, social et littéraire, à travers un corpus de 600 textes englobant les discours philosophiques et médicaux, politiques et juridiques, moraux et religieux, pédagogiques et journalistiques, fictionnels et poétiques. Les femmes savantes ont joué un rôle certes éminent à cette époque, mais parfois dans l’ombre. Il convient de le remettre au jour pour mieux comprendre le XVIIIe siècle. Cette thèse s’inscrit donc dans une action contre l’amnésie par rapport à une multitude insoupçonnée et insoupçonnable de femmes qui ont oeuvré dans le progrès du savoir et de la culture littéraire et scientifique. Elle prétend d’une part réhabiliter les femmes savantes et cultivées dans leur existence sociale et intellectuelle et leur difficulté à la vivre. Elle prétend aussi mettre en relief leur rôle dans le savoir. Elle entend aussi moufter comment ces femmes savantes et cultivées ont pu à accéder à un tel statut, s’imposer dans le sanctuaire du savoir, et de voir l’accueil qui leur fut réservé dans la République des Lettres et des Sciences. Enfin, elle a pour ambition d’étudier la perception que l’on a eue au XVIIIe siècle de ces femmes qui écrivent et qui inventent, tant dans le domaine littéraire que scientifique. A cet effet, elle examine les différentes images véhiculées de ces personnages par la littérature; elle tente de cerner et d’expliquer les analogies et les différences dans les représentations, cela au regard du contexte littéraire, historique, social et idéologique de l’époque.