thesis

Une approche du latin parlé : le datif chez Plaute, Caton, Cicéron (Correspondance) et Pétrone

Defense date:

Jan. 1, 2008

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Institution:

Paris 4

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

Literary Latin coexisted with the Latin that was actually spoken and whose successive evolutions gave birth to the Romance languages. The dative case appeared in two types of constructions that developed in the Romance languages : the "sympathetic dative" or "dative of inalienable possession" (like in Fr. Je me suis cassé la jambe), and the "reflexive dative" (at the origin of certain pronominal verbs such as Fr. S'en aller). Moreover, the dative found a competitor in the prepositional construction ad + accusative that imposed itself in most of these languages. This study, that covers the period from the late 3rd c. B. C. To the early 2nd c. A. D. , is based on works that may contain elements of colloquial language (Plautus's comedies, Cato's De Agricultura, Cicero's letters and Petronius's Satyricon). It focuses on cases of competition between the sympathetic dative and the genetive construction, between the reflexive form (with a redundant dative) and the non-reflexive form of certain verbs, between ad + acc. And the dative with adferre, and tries to determine whether they reflect diastratic or diaphasic variation or not. Synchronic analyses (per author) are combined with a diachronic perspective, looking for relationships between the results obtained for the pre-classical, classical and post-classical periods. The sympathetic dative belonged to the standard language, whereas the reflexive dative rather belonged to the lower language level, and the alternation between the dative and ad + acc. With adferre was motivated by a semantic difference.

Abstract FR:

A côté du latin littéraire, il y avait le latin effectivement parlé, dont les évolutions successives ont donné naissance aux langues romanes. Or le datif entrait dans deux types de constructions qui ont été amplifiés dans les langues romanes : le "datif de sympathie", ou "datif de la possession inaliénable" (type fr. Je me suis cassé la jambe), et le "datif réflexif" (à l'origine de certains verbes pronominaux comme fr. S'en aller). De plus, il était concurrencé par le tour prépositionnel ad + accusatif, qui s'est imposé dans la plupart de ces langues. Cette étude, qui porte sur la période comprise entre la fin du IIIe s. A. C. Et le début du IIe s. P. C. , se fonde sur des œuvres susceptibles de renfermer des éléments de langue parlée (les comédies de Plaute, le De agricultura de Caton, la correspondance de Cicéron, et le Satiricon de Pétrone). Elle s'intéresse aux cas de concurrence entre le datif de sympathie et le tour possessif, entre les variantes réfléchie (avec un datif redondant) et non réfléchie de certains verbes, entre ad + acc. Et le datif dans le contexte de adferre, et tente de déterminer s’ils reflètent une variation de type diastratique ou diaphasique. Elle articule des analyses en synchronie (par auteur) et une perspective diachronique, en mettant en relation les résultats obtenus pour chacune des périodes pré-classique, classique, et post-classique. Elle montre que le datif de sympathie appartenait à la langue commune quotidienne, alors que le datif réflexif était plus lié à un registre familier, et que l'alternance du datif et de ad + acc. Avec adferre était motivée par une différence de sens.