thesis

L'image de l'hystérie dans la littérature de la seconde moitié du XIXe siècle notamment dans "Germinie Lacerteux" d'Edmond et Jules de Goncourt, "L'Evangéliste" d'Alphonse Daudet, "L'hystérique" de Camille Lemonnier, "L'Abbé Jules" d'Octave Mirbeau, "Là-bas" de Joris-Karl Huysmans et "Lourdes" d'Emile Zola

Defense date:

Jan. 1, 2004

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Institution:

Paris 4

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

Hysteria, the uterine fury of Antiquity and Great Neurosis of modernity is the stumbling block against which every objectivizing thought comes up. This study shows how the elusive Proteus was perceived by the authors of the second half of the nineteenth century, particularly by the Goncourts in Germinie Lacerteux, Daudet in L'Évangéliste, Lemonnier in L'Hystérique, Mirbeau in L'Abbé Jules, Huysmans in Là-Bas and Zola in Lourdes. Replaced in its context, hysteria looks like the pathology that is the most capable of reflecting the agonies of a time actually convulsive too. It is presented like a very disturbing spring-loaded object whose tragic opaqueness, uterine ethymology and endemic nature are as many sources to fantasize about. "La Grande Fallace" (the Great Deceptive one), ultimately, leads on to a primordial mythology, questions the authenticity of reality, reflects the mimetic ambitions of fiction and borrows a disordered style and narratology from literature.

Abstract FR:

L'hystérie, fureur utérine de l'Antiquité et Grande Névrose de la modernité, est la pierre d'achoppement sur laquelle vient buter toute pensée objectivante. Cette étude montre comment l'insaisissable Protée a été appréhendée par les auteurs de la seconde moitié du XIX e siècle, notamment par les Goncourt, dans Germinie Lacerteux, Daudet, dans L'Évangéliste, Lemonnier, dans L'Hystérique, Mirbeau, dans L'Abbé Jules, Huysmans, dans Là-Bas, et Zola, dans Lourdes. Resituée dans son contexte, l'hystérie semble la pathologie la plus apte à refléter les transes d'une époque elle-même convulsive. Elle est présentée comme un objet à ressort extrêmement dérangeant, dont l'opacité tragique, le caractère endémique et l'étymologie utérine sont autant de sources de fantasmes. La " Grande Fallace ", enfin, débouche sur une mythologie primordiale, questionne l'authenticité du réel, reflète les ambitions mimétiques de la fiction et emprunte à la littérature un style et une narratologie délirants.