thesis

Les Femmes dans la vie religieuse romaine à l'époque archaïque

Defense date:

Jan. 1, 1988

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Institution:

Paris 4

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

The religion of ancient Rome recognized the different age groups among women. Traces of this are few, since by historical times marriage was the only initiation ceremony remaining for girls. There are, however, some myths, stories and traces of ritual from wich we can reconstruct these archaic customs, such as the shutting away of virgins, ritual costumes and the learning of spinning and weaving wool under the direction of a pronuba who prepared her charge for marriage and chose her future husband. The marriage ritual is a mixture of customs from different civilizations, involving elements characteristic of initiation and fertility rites, as well as superstitious precautionary measures. The pronuba completes her mission when she hands over the bride to her husband. The aim of the whole process is the status of matrona, which, while it gives certain privileges to the wife, also subjects her to constraints the goal of which is to preserve the purity of the blood that she will pass on her offspring. The ideal of matrona links together the virtues of fidelity and obedience with the sacred rite of lanificium (spinning and weaving wool), itself connected to the cosmic powers of the great goddesses of destiny. The religion of women forms a world quite separate from masculin society. Apart from domestic worship, which mainly concerns the notions of life and death, it is a collective religion, without priestesses. Like the vestals, the flaminica. . .

Abstract FR:

La religion romaine archaique a connu les classes d'âge feminine. Les traces en sont rares car, à l'époque historique, le mariage est devenu le seul rite de passage des filles. Mais quelques mythes, anecdotes et souvenirs cultuels permettent de reconstituer les coutumes archaiques : claustration de la vierge, costume rituel, apprentissage du travail de la laine sous l'égide d'une pronuba ("marieuse") qui la prépare au mariage et choisit son futur epoux. Le rituel nuptial mélange des coutumes de civilisations differentes. Il comporte des éléments caracteristiques des rites de passage, ainsi que des rites de fécondité et des précautions superstitieuses. La pronuba achève sa mission en remettant la fiancée a son mari. Le statut matronal en est l'aboutissement. Il accorde a l'épouse des privilèges mais la soumet à des interdits visant à préserver la pureté du sang qu'elle transmettra. L'idéal matronal associe aux vertus de fidèlité et de soumission la sacralisation du lanificium (travail de la laine), qui se rattache à la puissance cosmique des grandes déesses du destin. La religion féminine constitue un monde à part de la société masculine. En dehors du culte domestique, centre sur les notions de vie et de mort, c'est une religion collective, sans pretresse : la flaminica dialis et la regina sacrorum sont, comme les vestales, integrées dans la religion masculine. L'analyse des cultes archaiques montre que les déesses féminines ne veillent pas seulement sur la fécondité et les naissances mais qu'elles ont aussi une fonction tutélaire et même politique, révélant l'importance religieuse des femmes.