Les verbes latins à infectum en "sc" : étude morphologique
Institution:
Paris 4Disciplines:
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Abstract EN:
In all other ancient western indo-european languages, there are only a few scattered remains of the deverbative present suffix -sk-; but it is productive in latin, as in iranian, greek and (grammaticalized, as in ionian greek) hittite, armenian and tocharian b. In latin, this suffix generates infectum stems with -sc-, in addition to some inherited forms (g)nosco, posco, pascor (whence pasco) and a few others). Infectum stems with -sc- are derived either from the stems of *-to- adjectives (e. G. (g)na-tus (g)nascor; quie-tus quiesco) or -more often- from infectum stems; in the latter case, the derived form generally retains the same voice, dia- thesis and government as the original verb, and shares perfectum and -tus form with it too (cf. Scio and scisco, sciui or scii, scitus). On the basis of such derivations as nancior nanciscor, inuetero, -are inueterasco and aceo acesco, complex suf- fixes have emerged: first -isc-, a neat-variant of -sc-, then -esc- (deverbative or, mostly, denominative) and the rare -asc- (denominative). In historical times, the only truly productive types are deverbatives with -scere from -e-stems (acescere) and denominatives with -escere (mitis, -e mitescere ; creber, -bra, -brum incre- b(r)escere; pubes,-isf. Pubescere), with -iscere as a variant (cf. Luce iscere, mite iscere), than only flourished in late latin. Various preverbs (especially con-, de-, dis-, ex-, ob-, per-) often specify the processes denoted by -sc- infectum stems (e. G. Con-, e-, ob-, perdormisco). Those have long be called (as far back as antiquity) inchoativa ("inceptive"), but their true meaning is processive (and, as such, often reinforced by preverbation with ad- or in-) : cf. -dormisco "go to sleep" dormio "sleep"; (ex)aresco"dry up" areo "be dry"; increb(r)esco "thicken", from creber "dense"; fatiscor, defetiscor "get tired" (de)fessus "tired"; (g)nosco "get to know; recognize" (g)noui "know".
Abstract FR:
Alors qu'il subsiste à l'état de traces dans les autres langues indoeuropéennes anciennes de l'ouest, le suffixe de présent déverbatif *-sk- est productif en latin, de même qu'en iranien, grec et -avec grammaticalisation, comme en ionien - hittite, arménien et tokharien b. Il fournit au latin des infectum en -sc-, qui viennent s'ajouter aux formations heritées ((g)nosco, posco, pascor (d'ou pasco) et quelques autres). La base de la dérivation est soit le radical d'un adjectif en *-to- (e. G. (g)natus (g)nascor ; quietus quiesco), soit - le plus souvent - le thème d'un infectum, dont le dérivé conserve, en général, voix, diathèse et rection, et avec lequel il a en commun, éventuellement, le reste de la conjugaison (cf. Scio et scisco, sciui ou scii, scitum). A partir de dérivations telles que nancior nan- ciscor, inuetero, -are inueterasco et aceo acesco, se sont constitués des suffixes complexes: -isc-, équivalant à -sc- (déradical ou déverbatif), puis -esc- (déverbatif ou, surtout, dénominatif) et, rare, -asc- (dénominatif). A l'époque historique, seuls sont vraiment productifs le type déverbatif en -scere sur thème en -e- (acescere) et le type dénominatif en -escere (mitis, -e mitescere ; cre- ber, -bra, -brum increb(r)escere ; pubes, -is f. Pubescere) que doublent des types en -iscere (cf. Luce iscere, mite iscere), vigoureux seulement en latin tardif. Souvent, des préverbes (notamment con-, de-, dis-, ex-, ob-, per-) apportent des précisions sur les processus exprimés par les infectum en -sc- (e. G. Con-, e-, ob-, perdormisco), traditionnellement appelés, depuis les grammairiens latins, 'inchoatifs', mais dont la valeur est transformative (fréquemment soulignée par la préverbation en ad- ou in-) : cf. -dormisco "s'endormir" dormio "dormir" ; (ex)aresco "se dessécher (complètement)" areo "etre sec" ; increb(r)esco "se développer", de creber "dru" ; fatiscor, defetiscor "se fatiguer" (de)fessus "fatigué" ; (g)nosco "prendre, faire connaissance (de) ; reconnaitre" (g)noui "connaitre".