Visions de l'étranger dans l'Ab Urbe Condita de Tite-Live
Institution:
Paris 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The main topic of this disertation is the relationships between literature and national identity in Rome, in the 1st century BCE; during this period, the definition of Rome’s national identity as well as the nature of its relations with foreign, barbarian or civilized people, was felt as problematic, which prompted Roman authors and thinkers to develop a sophisticated theoretical discourse about these issues. This work adresses the historical question of the Roman vision of foreigners by studying literary documents. In Livy’s Ab Vrbe condita, which is meant as an enquiry about the foundations of Roman identity, the foreigner plays a central role, since it helps define the ideal Roman. Livy’s ideas on citizenship and the laws of war reflect the concerns of his time; a complex, ambiguous vision of foreigners emerges from Livy’s narrative. In the narrative, the point of view is mainly moralistic: most often, the foreigner appears as a counter-model for Romans, thus contributing to the edifying purposes of Livy’s work.
Abstract FR:
Cette thèse s’intéresse à la question des liens entre littérature et identité nationale dans la Rome du 1er s. Av. J. -C. , époque d’interrogation sur l’identité romaine dans ses rapports avec les peuples étrangers, barbares ou civilisés, mais aussi de théorisation de cette identité. Elle aborde un problème historique, celui de la vision de l’étranger dans la société romaine, par le biais des témoignages littéraires. Dans l'Ab Vrbe condita de Tite-Live, qui se présente comme une exploration des fondements de la romanité, la figure de l'étranger tient une place centrale : elle permet de construire, par contraste, une image de la romanité idéale. Le discours livien sur la citoyenneté et le droit de la guerre reflète les interrogations de son époque, et offre une vision complexe, ambivalente de l’étranger. Au sein du récit, la perspective morale domine : la figure de l’étranger apparaît le plus souvent comme un contre-modèle pour le Romain, et sert ainsi les visées édifiantes de l’œuvre.