thesis

Construction d'un visuel littéraire et idéologique chez Louis-Ferdinand Céline : des images énonçantes à l'énonciation imageante

Defense date:

Jan. 1, 2004

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Institution:

Toulouse 2

Disciplines:

Authors:

Abstract EN:

Céline as a "words musician" is now well-known, but the author is also a "pictures collector". In this work, we first count and study pictures that made a strong impression on him and form his ideal museum : Hieronymus Bosch, Peter Bruegel, Dürer, El Greco, Antoine Watteau, Claude Le Lorrain. . . Then, we study the relationships between Céline and the painters he met : Gen Paul, Maurice de Vlaminck, Henri Mahé or Jean Dubuffet, for examples. We notice that picture works as an ideological mark, bound both to time and space. From this consideration we try to explain the literary impressionism that defines Céline's style (compared to Monet's or Seurat's style). We give a look at the different methods used by Céline to transpose the possibilities of painting into writing. We observe how illustrators transposed Céline's novels literary into pictures. To understand Céline antisemitism, we have to learn more about his relationship with images and fantastic genre : the author is haunted by pictures, and particularly by clichés, figures and stereotypes.

Abstract FR:

Céline le musicien est parfaitement connu des exégètes mais il existe aussi un Céline collectionneur d'images. Dans un premier temps, nous recensons puis étudions les images qui ont fait à l'auteur forte impression et qui forment sa collection idéale : œuvres des grands maîtres Bosch, Bruegel, Dürer, Le Greco, Goya, Watteau, Lorrain. Nous étudions ensuite les rapports que Céline entretenait avec ses contemporains peintres : Gen Paul, Vlaminck, Henri Mahé, Picasso ou Dubuffet. Nous constatons que l'image a dans son œuvre le rôle d’un marqueur idéologique lié au temps et à l'espace. C'est à partir de cette considération que nous cherchons à expliquer l'impressionnisme littéraire qui définit le style célinien (comparé au style d’un Monet ou d’un Seurat). Après avoir fait le tour de ce que Céline a pu emprunter à la peinture, nous nous intéressons à ce que la peinture a pu emprunter chez Céline à travers les différents projets d'illustration de ses œuvres. La compréhension de l’antisémitisme célinien passe par la compréhension de son rapport à l'image. Céline, dévoré par les images qui peuplent son imaginaire ne pouvait pas échapper aux plus pernicieuses d'entre elles : les clichés.