thesis

Les mots dans la peinture pop américaine : Jasper Johns, Andy Warhol et Roy Lichtenstein

Defense date:

Jan. 1, 1997

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Institution:

Paris 10

Disciplines:

Abstract EN:

The study of the use of words in pop art may seem unecessary as words are not needed to make the subjects of johns, warhol and lichtenstein recognizable. This study contrasts the convas which is limited by the frame with the picture plane. This distinction enables one to take the space outside the frame into account and deal with the roles of labels in pop art together with the importance of discourse. The question of the legitimacy i artistic discourse leads to an opposition between signatures and names in pop art. When words are explicitly represented, they lose all their meaning. Yet this loss enables the spectator to get involved and inject his/her subjectivity into the painting. Johns, warhol and lichtenstein eact have their own strategy : johns uses maps as ready-mades quoting ready-founds, warhol points portraits thus posing the question of nomination, while lichtenstein quotes comic-strips where words and images are on equal terms, but all three artists suggest pictorial means to counter the neutral images of the 60's-

Abstract FR:

Dans le contexte du pop art, une etude des mots dans la peinture pourrait paraitre surprenante puisque le spectateur n'a aucune difficulte a identifier la plupart des sujets representes par johns, warhold et lichtenstein : le concours d'un mot qui ferait figure au sein de l'espace represente n'est pas sollicite. Cette premiere supposition permet de mettre l'accent sur un premier axe de reflexion autour de la confusion entre espace represente et espace de representation et ainsi sur le domaine du hors-cadre (l'etiquette et le discours sur l'art). La question de la legitimite a discourir en peinture relance le debat sur l'autorite du pop et l'inscription de la signature du peintre. On s'interrogera sur les oppositions entre signature et nom propre. Soumis au jeu de la representation, le mot assume sa fonction plastique et la perte de sens qui en decoule. En suscitant l'engagement du spectateur, le mot represente lui permet de reinjecter de la subjectivite dans des images recouvertes d'un glacis de neutralite. Le pop, a defaut de retablir la signature de l'artiste, autorise le spectateur a mettre en place un rapport de type personnel avec l'oeuvre. Johns, warhol et lichtenstein travaillent chacun a leur maniere au retablissement de la vision contre la visualisation, heritage de l'acoutumance du public a la representation photographique, a la generalisation des images "de seconde main". Ces artistes font tous trois peser la rehabilitation du regard subjectif du spectateur par une conjugaison originale de la lettre et de l'image : la carte geographique est recuperee par johns comme ready-made mettant en scene le ready-found, warhol explore le rapport entre le mot et l'image a travers le portrait qui cherche a remplir le nom du modele, et lichtenstein recupere la bande-dessinee ou le mot et l'image font bon menage et se partagent equitablement le terrain.