thesis

Passages du divin dans l'oeuvre d'Emily Dickinson

Defense date:

Jan. 1, 1992

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Institution:

Paris 7

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Authors:

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Abstract EN:

We attempted to define the nature of the relation there is in emily dickinson's works between religion and poetry. Dickinson's poems obviously deal with religious themes. Through the poetic reshaping of such themes, dickinson moves towards theorizing language-related issues - where does language come from? What is the precise nature of its symbolic and hermeneutic powers? Such questions are examined in the light of the theological and metaphysical preoccupations of Dickinson's time. We stressed the double side of the poetry religion relation. In her critical way of handling language in her poems, dickinson was led to call into question the role of religious codes as providing a valid symbolic model. She thus redefined a renewed - literary - space that could offer room for the presence of the divine - a sense of the divine which would be freed from its former rhetorical and theoretical prison. We were led to reconsider the aesthetic import of Dickinson's poetry, which we identified as "the sublime". The sense of the sublime, as the ultimate mark left by a vanishing divinity, shows the shifting limit. . .

Abstract FR:

On tente de définir chez Emily Dickinson la nature du rapport entre la religion et la poésie, le religieux et le poétique. L'œuvre de Dickinson s'approprie de façon évidente des thèmes religieux et, à travers leur mise en forme poétique, propose une réflexion sur le langage, son origine et son pouvoir symbolique et herméneutique, qui recoupe les préoccupations théologiques et métaphysiques de son temps, l'accent est mis sur le double aspect de ce rapport poésie religion : par son travail critique de la langue dans ses poèmes, Dickinson est amenée à remettre en question la valeur de modèle symbolique que véhiculent les codes du religieux (coupure). Elle retrace de la sorte un nouvel espace - littéraire - où peut s'épanouir la présence d'un divin qui serait affranchi de ses anciennes contraintes rhétoriques et théoriques (suture). On est alors conduit à définir l'enjeu esthétique de la poésie de Dickinson, qui est celui du sublime. Cette ultime trace d'un divin qui se retire permet à la poésie de travailler, par un jeu très élaboré de la métaphore, la limite entre image et concept, ainsi de montrer la ruine de la représentation.