Premières phases de peuplement dans le Caucase : étude des assemblages lithiques des sites géorgiens de Dmanissi (Pleistocène inférieur), de Koudaro I et de Tsona (Pleistocène moyen)
Institution:
Paris, Muséum national d'histoire naturelleDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
The discovery of Dmanisi (Georgia), dated 1. 77 million years, has changed the approach to the theory about the first human settlement in Eurasia. This study gives us the opportunity to follow the behavior of the pleistocene hominids outside Africa. This work includes studies of the whole collection of the lithic assemblage as well as the determination of the raw material. Hominids have mainly used local volcanic rocks. Existence of cores and flakes show that tools have been knapped on the site. Kudaro I and Tsona are nowadays the rare archaeological sites, found in stratigraphy, from the acheulean period. The study of this stone industry gives us the opportunity to reveal its original characteristics, that can be explained on one hand by the human expansion towards northern regions, and on the other hand by a spreading of the acheulean culture from Africa, through the Levant, and also by the presence of the Great Caucasus as a barrier for behavioral strategy and mobility of the hominids.
Abstract FR:
La découverte du site de Dmanissi (Géorgie), daté de 1,77 Ma, a bouleversé les théories sur les premières phases de peuplement en Eurasie. L’étude des artefacts est capitale pour la compréhension des comportements des hominidés du Pléistocène hors Afrique. Ce travail a été consacré à l’étude de la totalité de l’assemblage, ainsi qu’au mode d’acquisition des matières premières. Les roches utilisées sont locales. La présence de nucléus et d’éclats montre que toutes les phases d’un débitage sont présentes sur place. Koudaro I et Tsona sont les seuls sites à avoir livré des traces d’occupations stratifiées qui peuvent être rattachées à de l’Acheuléen. L’analyse de ces assemblages a permis de préciser les caractéristiques originales, témoins peut-être d’une expansion septentrionale de vagues humaines ou d’une diffusion culturelle en provenance d’Afrique via le Proche–Orient, ainsi que le rôle du Grand Caucase comme barrière sur la mobilité et les stratégies comportementales des ces occupants.