thesis

La piste de Bozeman (1863-1868) : une aventure sans lendemain dans les Rocheuses

Defense date:

Jan. 1, 2000

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Institution:

Paris 4

Disciplines:

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Abstract FR:

Lorsqu'on découvre de l'or à Virginia city en 1863, cette ville est d'accès fort difficile : 450 km la sépare au nord de fort Benton et 700 km de Salt Lake city au sud. John Bozeman et John Jacobs ouvrent une nouvelle piste à l'est des Big Horn. Plus rapide et plus facile, elle évite de franchir la ligne de crêtes. Pourquoi la piste de Bozeman est-elle, malgré son succès, fermée en 1868 ? La première raison est militaire. Les sioux et les cheyennes, en conflit avec les blancs depuis la guerre du Minnesota et le massacre de Sand Creek, refusent de voir leurs derniers territoires de chasse traversés par les convois de pionniers qui suivent cette piste. En 1866, l'armée y implante trois forts pour assurer la protection des civils : c'est le début de la « guerre de Red Cloud ». Mais, au lendemain de la guerre de sécession, le gouvernement ne consacre que peu d'argent à cette opération. Les soldats sont constamment harcelés par les indiens qui anéantissent le détachement de Fetterman (21 décembre 1866). Cette humiliation conduit au retrait des troupes et à la fermeture de la piste lors du traité de fort Laramie de 1868. Cet abandon est aussi la conséquence de progrès dans le domaine des transports où la vapeur remplace rapidement la traction animale. Désormais, les bateaux à vapeur desservent régulièrement fort Benton et le gouvernement consacre ses moyens à l'achèvement du chemin de fer transcontinental. La modernisation des transports rend désuets les convois de chariots bâchés. La piste de Bozeman, dangereuse (tous les convois sont attaqués en 1866), chère (équiper un chariot est plus onéreux que voyager en train) et lente (il faut au moins quatre mois pour gagner Virginia city par la piste alors que quinze jours suffisent en train), est donc abandonnée.