thesis

Nouvelle et récit en Italie à la fin du 19e et au début du 20e siècles : De amicis, Capuana, Pirandello

Defense date:

Jan. 1, 2002

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Institution:

Paris 8

Disciplines:

Authors:

Abstract EN:

Can one extricate from the short stories of the 19th and 20th centuries specific features and/or differentiate them from narrative stories and from "bozzetto" ? If the methodical reading of a large number of anthologies has not shown up any such tendencies, one phenomena is to be remarked : the frequency of volume titles uniting short stories and narrative and the progressive replacement of the short story by narratives. A study of titles which appeared between 1857 and 1920 shows up editorial strategies and the blooming of titles having "bozzetto" followed by geographical or social detail. It was De Amicis who loved this naming which follows no criteria except for the outline given in its semantic contents. Terminological uncertainty has given rise to historical research by critics and historians of Italian literature who were interested by the short narrative form : from Tommaseo to Croce to Moravia, among others. Their remarks do not go beyond general indications. Just recently Fedi and Baldissone took into account intrinsic elements (the absence of intrigue in "bozzetto", communication with the recipient), while the essay of Florence Goyet tries to show the monological nature of the short story before the end of the 19th century. The second part of the thesis examines the works of three authors, each prolific in the short narrative form : - De Amicis, Capuana and Pirandello, the last two being famous for having described personality disorders. A thorough study of the texts shows up the defaults of Goyet's proposition. The short stories of Capuana are often dialogic, those of Pirandello sometimes are, sometimes not. A great diversity reigns : that is the characteristic indicating the evolution of the short story. A preference for one or the other designation depends on the cultural and historical context.

Abstract FR:

Peut-on dégager des traits spécifiques de la nouvelle du XIXe et du XXe siècles et /ou la différencier du récit et du " bozzetto " ? Si la lecture méthodique d'un nombre considérable de recueils n'a pas permis de relever des tendances, un phénomène est à remarquer : la fréquence de titres de volumes réunissant nouvelles et récits et le progressif remplacement de nouvelle par récit. Une enquête portant sur les titres des recueils parus entre 1857 et 1920 a mis en évidence des stratégies éditoriales et la floraison de titres comportant " bozzetto " suivi d'une précision géographique ou sociale. C'est De Amicis qui affectionne cette dénomination qui toutefois ne répond à aucun critère si ce n'est son contenu sémantique d'esquisse. Peut-on dégager des traits spécifiques de la nouvelle du XIXe et du XXe siècles et /ou la différencier du récit et du " bozzetto " ? Si la lecture méthodique d'un nombre considérable de recueils n'a pas permis de relever des tendances, un phénomène est à remarquer : la fréquence de titres de volumes réunissant nouvelles et récits et le progressif remplacement de nouvelle par récit. Une enquête portant sur les titres des recueils parus entre 1857 et 1920 a mis en évidence des stratégies éditoriales et la floraison de titres comportant " bozzetto " suivi d'une précision géographique ou sociale. C'est De Amicis qui affectionne cette dénomination qui toutefois ne répond à aucun critère si ce n'est son contenu sémantique d'esquisse. Le flottement terminologique a donné lieu à une recherche historique du côté des critiques et des historiens de la littérature italienne qui se sont intéressés à la forme narrative brève : de Tommaseo à Croce à Moravia, entre autres. Or leurs réflexions ne vont pas au delà d'indications générales. Tout récemment Fedi et Baldissone ont pris en considération des éléments intrinsèques (absence d'intrigue dans le " bozzetto ", rapport avec le destinataire), tandis que l'essai de Florence Goyet cherche à montrer le caractère monologique de la nouvelle, avant la fin du XIXe siècle. La deuxième partie de la thèse examine la production de trois auteurs prolifiques en formes narratives brèves - De Amicis, Capuana, Pirandello - et dont les deux derniers sont célèbres pour avoir représenté les troubles de la personnalité. L'étude concrète sur les textes met en défaut la thèse de Goyet. Les nouvelles de Capuana sont souvent dialogiques, celles de Pirandello tantôt le sont tantôt ne le sont pas. La plus grande diversité règne : c'est le trait marquant l'évolution de la nouvelle. La préférence pour l'une ou l'autre désignation relève du contexte culturel et historique.