Henri de Lubac et le concile Vatican II (1960-1965)
Institution:
Lille 3Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
In 1960, the French jesuit Henri de Lubac became consultor to the Preparatory theological commission of the Second Vatican council. It was a turning point for him, because this appointment was understood as a rehabilitation. He was indeed, for a long time, suspected to be a neo-modernist theologian. Though, he thought he was an hostage in a commission which was dominated by the Holy Office to a large extent, and which did not promote the renewal he was waiting for eagerly. When the council began really, he was really satisfied by the events that led to a large rejection of the preparatory texts. Henri de Lubac was then a well-known man because of his books and articles which were like a preparation of the Second Vatican council. Through, because of the illness sometimes, of his character, and of his caution will, he remained, during the whole council, not really inserted in the networks that made the texts. As the council went along, Henri de Lubac was both happy of the aggiornamento, and worried about a possible misunderstanding of the council, especially about the Church and world relation. Indeed, he thought this misunderstanding was made easier by the spiritual crisis which grew up in France, according to him, and especially in the Company of Jesus. However that may be, Henri de Lubac has had an influence on this council by his books and articles, even if it is quite difficult to measure, because it is mixed with the influence of other theologians who wanted, like him, to promote a christological theology, which would have more respect for the Mystery
Abstract FR:
En 1960, le jésuite français Henri de Lubac est nommé consulteur de la commission théologique préparatoire du concile Vatican II. C'est pour lui un tournant, car cette nomination apparaît comme une réhabilitation pour un théologien longtemps suspecté d'incliner vers une résurgence du modernisme. Pourtant, il se considère comme un otage dans une commission largement dominée par le Saint-Office, et qui ne porte pas le renouveau qu'il désirait avec ardeur. Quand le concile commence véritablement, il se réjouit alors du tour pris par les événements, qui aboutissent à un large rejet des schémas préparatoires. Henri de Lubac est alors un homme en vue, tant ses travaux théologiques semblent être, avec d'autres, une préparation de l'aggiornamento. Pourtant, par tempérament, par prudence, mais aussi parfois à cause de la maladie, il reste, tout au long du concile, peu intégré à la mécanique conciliaire qui fabrique les textes. Au fur et à mesure des quatre sessions, il balance entre l'espoir du renouveau et les craintes de voir le concile mal compris, surtout en ce qui concerne les questions de relations entre l'Eglise et le monde, notamment en raison d'une crise spirituelle qu'il discerne, tout spécialement en France et dans la Compagnie de Jésus. Reste tout de même l'influence de l'œuvre du Père de Lubac sur l'œuvre conciliaire, difficile à mesurer, parce qu'elle se confond avec celle d'autres théologiens, soucieux comme lui de redonner à la théologie un fondement christologique et un respect du Mystère