L'Aluminium Français, instrument d'une stratégie de groupe : 1911-1960
Institution:
Paris 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The Aluminium Français (A. F. ) was a cartel founded by the five French aluminium manufacturers in 1911. Its aim was to develop the application of a then new material stemming from the technique of electrolysis. Héroult aluminium manufacturing process had been perfected by 1886. The A. F. Acted more than a cartel and turned out to be a business firm. It played a significant part in the French market in the fields of research, promotion and training. It got involved in all aluminium activities, from electricity and alumina down to transformation. Simultaneously, the A. F. Worked to establish itself, within other cartel, on the world market. Its most striking operation was the building of a production site in the United States, in 1912. The A. F. Was also an instrument of a group strategy. The Compagnie des produits chimiques d'Alais et de la Camargue (P. C. A. C. Prefiguring the compagnie Péchiney) tool over three members of the cartel out of five and then became the Compagnie Alais Froges et Camargue (A. F. C. ) the largest French aluminium manufacturer. While the A. F. Became its subsidiary company. The A. F. Involvement in transformation paved the way to the downstream integration policy decided by Pechiney by the mid-fifties. In the early sixties, however, the transformation industry at last rationalized took over the research and development activities of the metal and cast a doubt over the existence of the A. F. Had the creation of this cartel been necessary ? Its presents enabled to regulate the market and to secure profits essential to new investments in industrial projects. Thanks to its technical competence. It started and carried out the innovation process of aluminium and its alloys in a nutshell, its had a prominent role in the spreading of aluminium in France.
Abstract FR:
L'aluminium français était un cartel créé par les cinq producteurs français en 1911. Il fut chargé de développer les applications d'un matériau très jeune, issu de la technique de l'électrolyse. Le procédé Hall-Héroult de fabrication de l'aluminium avait été mis au point en 1886. Plus qu'un cartel, l'A. F. S'avéra être une société commerciale. Elle intervint activement sur le marché français, au niveau de la recherche, de la propagande et de la formation. Elle s'engagea, en amont de la filière aluminium, dans l'électricité et l'alumine, ainsi qu'en aval, avec la transformation. Simultanément, elle tenta de s'imposer sur le marché mondial, au sein d'autres cartels, et par des opérations dont la plus marquante fut la mise en chantier d'un site de production aux U. S. A. , en 1912, l'A. F. Fut aussi l'instrument d'une stratégie de groupe. La compagnie des produits chimiques d'Alais et de la Camargue (P. C. A. C, à l'origine de la société Péchiney), en absorbant trois des cinq membres du cartel, devint la compagnie Alais Froges et Camargue (A. F. C. ), le plus gros producteur français. Désormais filiale de cette compagnie, l'A. F. , par son implication dans la transformation, prépara l'intégration en aval décidée par Péchiney dans le courant des années cinquante. Mais au début des années 1960, l'industrie de la transformation, enfin rationalisée, prit le relai de la fonction recherche et développement du métal remettant en cause l'existence de l'A. F. La création de ce cartel était-elle une nécessité ? Sa présence permit de réguler le marché et d'assurer les profits indispensables pour réinvestir dans des projets industriels. Ses compétences techniques lui permirent d'initier et d'accompagner les processus d'innovation autour de l'aluminium et des alliages. Elle eut un rôle moteur dans la diffusion de l'aluminium en France.