thesis

Le FN en Normandie : (1972-2012)

Defense date:

Jan. 1, 2015

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Institution:

Caen

Authors:

Directors:

Abstract EN:

Since 1972, the National Front in Normandy has undergone profound transformations. Targeted during the 1980s, approval in Normandy grew steadily over time. This growth occurred despite internal wranglings and in particular the splits of 1973, 1999 and 2009. However, Norman voting tendencies have not been linear, neither in time, nor in space. To best understand the geo-political realities of the region, a multi-faceted approach is needed. For the past four decades, the National Front vote has corresponded to specific political, sociological and geographical characteristics. Since 1972, their relations with the right have become more complex. The National Front has absorbed many right-wing discontents: both parliamentary and sovereigntist. And these relations have gained a new magnitude under the presidency of Marine le Pen. The national phenomenon of “gaucho-lepénisme” can also be found in Normandy. Its prominence there is due to territorial factors. The National Front electorate has presented sociological similarities since 1972. This is particularly noticeable if one examines criteria such as gender, age and CSP (professional retraining); but also geographical characteristics. Though Normandy shares much communality with the French model, it does differ in some aspects. In order to carry out its political transformation, the National Front has sought to professionalise, and created regional chapters. This party has long been a simple protest party, but in order to develop its presence it must now become a genuine focus of conviction.

Abstract FR:

Depuis 1972 le FN en Normandie a connu de profondes mutations. Terre de mission au cours des années 1980, elle devient, au fil des années, une région très favorable. Les aléas internes au sein de ce parti, et notamment les scissions de 1973, de 1999 ou de 2009, ne modifient pas cette première donnée. Cependant, l’alignement électoral des Normands n’est pas linéaire, ni dans le temps, ni dans l’espace. Seule une étude multiscalaire permet d’approcher au plus près des réalités politiques et spatiales. Durant ces quatre décennies, le vote frontiste revêt des caractères politiques, sociologiques et géographiques particuliers. Depuis 1972, les rapports avec la droite sont complexes. Inséré au sein du bloc des droites, le FN parvient à cristalliser sur son nom des mécontents issus de toutes les composantes de la droite : parlementaire et souverainiste. Par ailleurs, ces relations prennent une nouvelle ampleur sous la présidence de Marine le Pen. Si le gaucho-lepénisme est une réalité en France ; ce phénomène politique est perceptible en Normandie. Mais son importance dépend surtout du territoire. D’un point de vue sociologique l’électorat frontiste présente des similitudes depuis 1972. Ceci est particulièrement visible si l’on retient les critères du genre, de l’âge, des CSP et géographiques. Si la Normandie présente des caractéristiques proches du modèle Français ; il ne saurait être la copie conforme. Enfin, afin de réaliser sa mutation politique, ce parti a tenté de se professionnaliser et de créer des fronts départementaux. Ce parti a longtemps été un simple réceptacle des mécontentements, mais il doit aujourd’hui, pour poursuivre son implantation, devenir une force d’adhésion.