Le reflux : une contribution à l'étude de l'implantation des communautés afro-brésiliennes aux rives du Golfe du Bénin et leur influence dans la vie politique et sociale au XIXe et XXe siècles
Institution:
Paris 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The meeting of three continents : Africa, America and Europe have led to three centuries of human trafficking between Africa and the New World. The Gulf of Benin on the west coast Africa chosen as part of this study was one of supplying men to work in plantations and mines of Brazil, Cuba and the United States. This trade has ravaged the continent while promoting the development of Europe and America. However, the return of former slaves freed in Brazil, Cuba is one of the real contributions of the trade. Aguda called Amaro, Saro Krio or in the case of Sierra Leone or Liberia, Afro-Brazilians were a social group that has spread to coastal cities, giving a new impetus to the development of concerned countries: Nigeria, the former Dahomey Benin and Togo. They have become the driving force behind the economy, embarking on a rotating basis in the slave trade and oil palm. They have initiated, developed and enriched culture Afro-Brazilian still existing today through religion, architecture and material culture. Educated, speaking European languages, they took part in the protest movement against the colonial system, denouncing newspaper through its abuse and the misey of the African people. Their political struggles have helped to awaken the political consciousness of the masses. Despite the almost total disappearance of this community, its legacy remains visible and indisputable éveille sights. Work of preserving this heritage has begun in recent years by African and American exchange through meeting and seminars.
Abstract FR:
La rencontre de trois continents : l’Afrique, l’Amérique et l’Europe a entraîné trois siècles de trafic d’être humains entre l’Afrique et le Nouveau-Monde. Le Golfe du Bénin sur la côte ouest africaine choisi dans le cadre de cette étude a été l’une des régions pourvoyeuses d’hommes destinés à travailler dans les plantations et mines du Brésil, de Cuba ou des Etats-Unis. Ce commerce a meurtri le continent noir tout en favorisant le développement de l’Europe et de l’Amérique. Toutefois, le retour des anciens esclaves libérés du Brésil, de Cuba, est l’un des véritables apports de ce commerce. Appelés Aguda, Amaro, Saro, ou encore Krio pour le cas de la Sierra Leone ou du Libéria, les Afro-Brésiliens ont constitué un groupe social qui a essaimé dans les ville côtières, donnant une nouvelle impulsion au développement des pays concernés : le Nigéria, le Bénin, ex-Dahomey et le Togo. Ils sont devenus le moteur l’économie, se lançant tour à tour dans le commerce des esclaves et d’huile de palme. Ils ont initié, développé et enrichi une culture afro-brésilienne encore existante de nos jours au travers de la religion, de l’architecture et de la culture matérielle. Instruits et parlant les langues européennes, ils ont pris part aux mouvements de contestation contre le système colonial, dénonçant à travers les journaux ses abus, et la misère du peuple africain. Leurs luttes politiques ont notamment contribué à éveiller la conscience politique des masses. Malgré la disparition quasi-totale de cette communauté, son legs incontestable reste visible et éveille les curiosités. Un travail de préservation de ce patrimoine a commencé ces dernières années par des chercheurs africains et américains qui échangent à travers des réunions et des colloques.