thesis

Mémoire vécue, mémoire du texte : les correspondances intertextuelles dans les Chants Orphiques de Dino Campana

Defense date:

Jan. 1, 2007

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Institution:

Paris 3

Disciplines:

Authors:

Abstract EN:

The intertextualities shows in Dino Campana (1885-1932) the perpetual exchanges with the French poets of the second half of the 19th century: Mallarmé, Rimbaud, Nerval, Verlaine et Baudelaire ; and their Italian tradition embodied by Dante. In the unique collection of Dino Campana, Canti Orfici (1914), the study of the intertextualities and their use requires reflexion on their degree of imprinting in the intertextual correspondences written by Campana. The memory analysis linked to it contains at least two axis of research: the literal souvenir – literature from memory- is linked directly to the intertextual studies: quotations, references, similarities, imitations, correspondences with the same themes ; the personal or lived experiences, transformed in text (in prose and in verse), is found in the verses of the poet, in the colour of a painter’s work of art. Besides, the souvenir of the first manuscript lost by Campana (Il più lungo giorno –1913-) that he decided to rewrite, according to the legend, « by heart », allows to clarify how the poet reconstructed his poetry in relation, not only in this note books which he kept, but also in the literary and artistic novelties arisen between the loss of the manuscript and its rewriting.

Abstract FR:

Les intertextualités reflètent chez Dino Campana (1885-1932) les échanges perpétuels avec les poètes français de la seconde moitié du XIX° siècle : Mallarmé, Rimbaud, Nerval, Verlaine et Baudelaire ; et la tradition italienne incarnée par Dante. Dans l’unique recueil de Dino Campana, Canti Orfici (1914), étudier les intertextualités et leurs utilisations implique de s’interroger sur le degré d'imprégnation de ces correspondances intertextuelles dans l'écriture de Campana. La dimension mémorielle qui s'y rattache comprend au moins deux champs de recherche : le souvenir littéraire –la mémoire de la littérature- se rattache directement à l’étude des intertextualités : citations, références, similitudes, imitations, correspondances thématiques ; le souvenir des choses vécues, lui-même transformé en texte (en prose et en vers), se retrouve dans le vers d'un poète, dans la couleur d'un tableau de peintre. Par ailleurs, le souvenir du premier manuscrit perdu de Campana (Il più lungo giorno - 1913-) qu’il a décidé de réécrire, selon la légende, « par coeur », permet d’élucider comment le poète a reconstruit sa poésie par rapport, non seulement à ses carnets qu'il a conservé, mais également aux nouveautés littéraires et artistiques survenues entre la perte du manuscrit et sa réécriture.