thesis

Les chemins qui mènent vers la réalité : une lecture anthropologique de l'oeuvre de Natalia Ginzburg

Defense date:

Jan. 1, 2008

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Institution:

Paris 3

Disciplines:

Abstract EN:

Figures of opposition, which anthropologists have borrowed from linguistics to analyze fundamental subjects, are a prerogative of Natalia Ginzbrurg’s writing, from their simple juxtaposition to more elaborated combinations. However, even irf Ginzburg’s words are often organized in a dualist strategy, such an effort of classifiaction clashes, sooner or later, with some intromissions and inversions, which end up invalidating couples (semantic, lexical), presented at the beginning in a certain symmetrical order. In order to give a reading, and thus a sense, to those disorientations in Ginzburg’s writing, the anthropological perspective proves especially adapted to sound out the deep function of the opposition system, which does not correspond to a classification of opposing couples, but to an oblique presence of a substratum of ambivalences, of confusions, of obscure points between the two extremes, and beyond. The methodoligical path of this thesis is built beforehand through an analysis of connections and divergences between litarature and anthropology, and their commons problems (writing, reality) : it goes on to explore two couples of Ginzburg oppositions : the casa / outside the reality / irreality. Considering those figures in a plural perspectives, such as from the point of view of permeable boundaries and subjacent strata, it can be perceived that their dualism is an illusion, or rather a prextext, that is a factice and temporary level, whose surface masks the true sense hidden in its depth.

Abstract FR:

Les figures d’opposition, que les anthropologues avaient empruntées à la linguistique pour analyser les sujets fondamentaux, sont une prérogative de l’écriture de Natalia Ginzburg, de leur simple juxtaposition à des combinaisons plus élaborées. Toutefois, bien que les mots ginzburguiens s’organisent souvent selon une stratégie dualiste, cet effort classificatoire se heurte, tôt ou tard, avec des intromissions et des inversions, qui finissent par invalider les couples (sémantiques, lexicaux) proposés au départ dans un certain ordre symétrique. Afin de donner une lecture, et donc un sens, à ces dépaysements dans l’écriture ginzburguienne, la perspective anthropologique s’avère particulièrement adaptée à sonder la fonction profonde du système d’opposition, qui ne correspond pas à une classification des couples antagonistes, mais à la présence oblique d’un substrat d’ambivalences, de désordres, de points obscurs entre les deux pôles et au-delà. Le chemin méthodologique de notre thèse se construit préalablement à travers une analyse des rapprochements et des divergences entre littérature et anthropologie, ainsi que de leurs problématiques communes (l’écriture, la réalité) ; il poursuit en explorant deux couples d’opposition ginzburguiennes : la casa-espace du dehors et la réalité-irréalité. En abordant ces figures selon des perspectives plurielles, comme du point de vue de frontières perméables et des strates sous-jacentes, on s’aperçoit que leur dualisme est une illusion, ou plutôt un prétexte, à savoir un niveau factice et provisoire, qui masque par sa surface le véritable sens caché en profondeur.