Giuseppe Ungaretti, médiateur culturel entre la France et l'Italie, 1919-1929
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Paris 4Disciplines:
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Le sujet de notre travail est le rôle de médiateur culturel entre la France et l’Italie que le poète italien Giuseppe Ungaretti (1888-1970) joua dans la décennie 1919-1929 auprès d'un certain nombre de périodiques italiens et français. La première section de la thèse (chap. I-IV), qui concerne la première moitié des années vingt, est consacrée a trois périodiques italiens rédigés en français, où se mêlent intérêts littéraires et politiques : La vraie Italie, Don Quichotte et l’Italie nouvelle. Ungaretti collabora à La vraie Italie (revue mensuelle fondée par Giovanni Papini à Florence, 1919-1920) en tant que conseiller, même s'il n'y publia aucun article ; quant à Don Quichotte, quotidien d'action latine (fondé à Paris par Luigi Campolonghi en janvier 1920), Ungaretti y collabora assidument en tant que chroniqueur littéraire et politique ; dans l’Italie nouvelle (fondée à Paris par Nicola Bonservizi en 1923), Ungaretti publia de nombreux articles de littérature italienne. La deuxième partie de la recherche (chap. V-VII) est consacrée à deux revues françaises l'Esprit nouveau (Paris, 1920-1925, dirigée par Dermée, Jeanneret et Ozenfant) et Commerce (Paris, 1924-1932, dirigée par Fargue, Larbaud, Valéry), auprès desquelles Ungaretti fut charge du rôle de responsable de la section italienne (auteur, traducteur, conseiller des auteurs italiens à publier) ; et à un journal italien, l'Italiano (fondé par Léo Longanesi à Bologne, 1926-1942), dans lequel Ungaretti publia des textes critiques concernant la littérature française et où il joua le rôle d'inspirateur de nombreux articles polémiques concernant la revue 900 de Massimo Bontempelli (la dernière revue italienne rédigée en français de la décennie), qui proposait une ligne de médiation littéraire avec la France différente de la sienne. Tous les textes que nous prenons en examen n'avaient jamais été publiés et étudiés en entier, jusqu'à présent. Notre but était celui de combler cette lacune et de tracer un bilan de la production critique d’Ungaretti en langue française, qui s'est révélée être intéressante et utile pour en compléter le profil d'intellectuel.