La canzone sociale in Italia e in Francia tra protesta, nazione e rivoluzione (1830-1870)
Institution:
Paris, EPHEDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
The thesis aims to examine two types of social song in the nineteenth century, and in particular around 1848. The study of the song in the Italian and French context is analyzed through two lines of research. In the first part of the thesis, through the concept of sociability, attention is focused on the spread of the music production. The archival research, based on police documents, puts in relevance the sites of song diffusion (such as streets, tavern, cafés-concerts, the popular music associations and the oguettes) and the different uses of the song (the song as a form of oral expression but also as a writing on the wall and protest leaflet). In the second part the author conducts a detailed study of musical texts to highlight the different themes, images, figures of speech and some important aspects about politics and thoughts of artisans-workers to emphasize the differences of the idea of nation between the two contexts considered. It will be clear the role of songs as a place of emancipation and worker’s claim. The point of view adopted allows the author to consider the song in its entirety, both as “text” and as “social practice”. These operations allow to probe the social function of the song within the popular culture and its importance as a form of expression and vector of politicization. The author presents an international historical overview of studies on the popular song, paying particular attention to the new approaches came from the social and cultural history. The study of social song is a heuristic research tool, not only in a national context, but especially for its comparative function
Abstract FR:
La thèse de doctorat vise à analyser deux typologies de la chanson sociale au milieu du XIX siècle, et en particulier autour du 1848. L’approche à l’étude du chant dans le deux contextes examinés (l’Italie et la France) privilégie deux pistes de recherches parallèles : d’une part on a utilisé le concept de sociabilité pour prendre en considération les lieux de production et de diffusion du chant populaire (on pense à l’importance du cabaret, des débits de boisson, marchands de vin et à la goguette parisienne, mais au même temps, à la sociabilité informelle qui se forme sur la rue, sur la place et pendant les manifestations publiques) et les nombreux usages de la chanson (le chant comme forme d’expression orale mais aussi comme inscription murale, l’affichage de vers manuscrits et la distribution de chansons, comme un tract et une feuille volante, sur le trottoir ou aux coins des rues). De l’autre part on a analysé les contenus de textes musicaux pour mettre en évidence les thématiques, les images linguistiques, les représentations et les figures de rhétorique chantées par l’ouvrier-artisan. Dans cette partie on s’est interrogé, en outre, sur les différentes représentations de l’idée de nation dans les deux contextes et sur les images de l’autre : quelle image avaient les ouvriers quarante-huitards de l’Italie du Risorgimento ? Et dans quelle manière les artisans italiens regardaient la nation française ? Analyser la chanson comme un texte et comme une pratique permet de comprendre la fonction sociale du chant au sein de la culture et de la vie populaire et de mieux définir son importance en tant que forme de prise de parole et vecteur de politisation. Cette recherche se situe au carrefour des démarches issues de l’histoire sociale et de l’histoire culturelle. L’étude de la chanson sociale représente un outil de recherche euristique, non seulement dans un contexte national, mais surtout pour sa fonction comparative