L'Eglise catholique et la loi de séparation dans les diocèses de Meaux et de Versailles, 1905-1914
Institution:
Lille 3Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
At the beginning of the century, the catholic Church is on the defensive in the dioceses of Meaux and Versailles, which are located in a Parisian area characterized by religious indifference. In 1905, the law of separation is voted, as a continuation of the process of secularization initiated in the 1880s. Identified as an act of oppression, the law is rejected by the clergy. But the implementation of the law does not cause disturbances. Clergy and local authorities express their willingness to appease, while worship continues with great continuity. The law leads to a great impoverishment for the Church, especially due to pie X's refusal of forming "associations cultuelles". Nevertheless the Church not only survives, but experiences revival. The two dynamic bishops appointed to the seats of Versailles only survives, but experiences (Mgr Gibier) and Meaux (Mgr Marbeau) turn to good account the new freedom of the Church, leaning on the movements of laymen and works, causing the development of a first "Action catholique"
Abstract FR:
Au début du siècle, le catholicisme est sur la défensive dans les diocèses de Meaux et de Versailles, caractérisés, comme la région parisienne à laquelle ils appartiennent, par l'indifférence religieuse. La loi de séparation s'inscrit dans le prolongement d'un processus de laïcisation initié dans les années 1880, elle est condamnée avec vigueur par le clergé, qui redoute une loi d'oppression. En pratique, la mise en application très progressive de la loi n'entraîne pas de troubles, fidèles, clergé paroissial et autorités locales manifestant généralement leur volonté d'apaisement, tandis que l'exercice du culte se poursuit avec une grande continuité. Conséquence de la loi de séparation et surtout du refus catholique de former des associations cultuelles, les pertes matérielles subies par l'Eglise sont considérables. Néanmoins l'Eglise survit, mais connaît une forme de renaissance, notamment avec la nomination d'évêques particulièrement dynamiques aux sièges de Versailles (Mgr Gibier) et de Meaux (Mgr Marbeau), qui tentent de mettre à profit la liberté nouvelle de l'Eglise, en s'appuyant sur les mouvements de laïcs et d'œuvres, dont le développement caractérise une première Action catholique