Regards sur le corps meurtri : victimes, expertises et sensibilités en Seine-Inférieure au XIXe siècle
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Abstract EN:
Are victims the ones that History forgets ? By choosing the topic of the wounded body, the aim of this thesis was to study the victims of body violences, and thus to discover their social profile, to follow their legal course from the aggression to the lawsuit. This mainly approach concerns historical anthropology. The complaints and especially the depositions allowed a new life to the victims’ words. Testimonies and the analysis of the press were an opportunity to reach not only the social representations of the victim and the suffering, but also the sensibilities. Moreover this study could not be complete without the study of the practice of forensic medicine, which states the sufferings of the victims and helps for the recognition of their statute. Finally this thesis makes it possible to study the institutional, medical, social readings of violences and the body sufferings
Abstract FR:
En choisissant le thème du corps meurtri, l’objectif de cette thèse était de s’intéresser aux victimes de violences corporelles, encore méconnues des études historiques, et de découvrir ainsi leur profil social, de suivre leur parcours judiciaire, par le biais du dépouillement des archives judiciaires de la Seine-Maritime. La démarche choisie relève avant tout de l’anthropologie historique. Les plaintes ont permis de redécouvrir la parole victimaire, et de cerner le besoin de justice et l’impact du crime. Les témoignages et l’analyse de la presse locale furent l’occasion d’accéder aux représentations sociales de la victime et de la souffrance, aux sensibilités. Etudier les victimes c’est, en effet, aussi, découvrir les seuils du tolérable et de l’intolérable, du dicible et de l’indicible. Enfin, cette étude ne pouvait être complète sans que l’on aborde la pratique de l’expertise médico-légale, qui objective les souffrances des victimes et aide ainsi à la reconnaissance de leur statut