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Le livre et l'édition au Liban dans la première moitié du XXe siècle : essai de reconstitution d'une mémoire disparue

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Jan. 1, 2013

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Le XIXe siècle avait connu au Liban un premier éveil culturel et philologique. Rendu possible par l’essor des imprimeries, pour répondre en particulier aux exigences nouvelles du journalisme et aux conséquences de l’alphabétisation, cet éveil s’était traduit par la publication d’œuvres littéraires et philologiques, issues directement du vieux patrimoine arabe ou cherchant à l’approfondir et se le réapproprier. Durant la fin de l’empire ottoman, puis plus particulièrement après l’arrivée du mandat français, la situation culturelle du Liban se modifie encore, cette fois-ci autour de valeurs nouvelles. Des associations intellectuelles, des maisons d’édition, des journaux et des revues, des écrivains innovant dans le style et dans le fond, des traductions audacieuses, de nouveaux genres faisant leur apparition en langue arabe comme le roman ou la poésie libre : autant de signes d’une nouvelle renaissance qui cherchait à exprimer des contenus inédits. Cette époque a été marquée par l’éclosion de deux grandes figures nouvelles, inconnues du monde clos de la tradition, que l’empire ottoman avait sauvegardé si longtemps : figure de l’intellectuel, non seulement lecteur mais acteur qui cherche pour ses idées une place dans le monde, et qui sera aussi, selon les cas, romancier, poète, journaliste, et souvent politique engagé ; figure de l’éditeur, accoucheur, commerçant, aventurier, fondateur de dynasties, passeur toujours entre le monde des idées et celui de la lettre. A cette époque en grande partie effacée de la mémoire, rendue presque illisible par un double phénomène d’oblitération de l’archive et de tabou de la mémoire, à cette époque rarement racontée dans la littérature spécialisée sur le phénomène éditorial, cette thèse a voulu offrir un tombeau