Quelle Europe économique pour la France? : La France et le marché commun industriel, 1956-1969
Institution:
Paris 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
France's policy towards the EEC has been mostly considered from an essentially political perspective, despite the fact that the Rome Treaty had primarily sought to establish an economic union between the member states. This doctoral dissertation seeks to fill that gap by studying France's EEC policy between 1956 and 1969 from an economic angle. During this period, there was a clash between various economic models for Europe, and it is misleading to solely reduce it to a competition between protectionism and Free-trade. The debate opposed two visions of Europe, one based on competition policy and the other on Industrial Policy, a debate that is still relevant today. This thesis examines not only the French decision-making process and its flaws, but also the institutionnal model of the EEC. The latter's technocratic dynamic proved both a source of strength and of weakness, since it fostered the "democratic deficit" that is very clear today.
Abstract FR:
La politique de la France envers la CEE a souvent été étudiée sous un angle essentiellement politique alors même que le traité de Rome vise avant tout à instaurer une union économique entre ses membres. Cette thèse vise à combler cette lacune en étudiant la politique de la France face à la CEE sous l'angle économique de 1956 à 1969. Pendant ces années, différents modèles d'Europe économique se sont affrontés, sans qu'il soit possible de réduire ce débat à une opposition binaire entre protectionnistes et libre-échangistes. L'Europe de la politique de la concurrence s'oppose ainsi à l'Europe de la politique industrielle dès les années 1960, anticipant de nombreux débats des années 1980-2000. Ce travail permet également de prendre la mesure des failles du processus de décision français en matière européenne, mais aussi de constater la naissance, dès les premières années de la CEE, d'une dynamique technocratique qui a nourri le phénomène du « déficit démocratique ».