Le diocèse de la Rochelle-Saintes sous l'épiscopat de Mgr Eyssautier (1906-1923) : réorganisation et orientations pastorales au lendemain de la séparation des Eglises et de l'Etat
Institution:
Université Robert Schuman (Strasbourg) (1971-2008)Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The Separation of the Churches and the State creates a new situation. Deep changes take place in the exercise of religion and in the material conditions of existence of the clergymen. To meet the requirements of the time, the catholics of Charente unite (creation of the UCAS), meet during diocesan congresses, work on the reorganization of charities and seek to promote new forms of apostolate (press, cinema,. . . ). The youth, threatened by secularism, are subjected to constant concern. In order to protect children's and teenagers consciences, youth charities accept some transformations and open up to new activities : sporting, theatrical, musical. . . The period following the Separation, by appealing more to laymen, released up to then restrained strengths: Catholic youth, women of the LPDF. However, World War I breaks out in this context. It ruins the boost given to charities because of human losses young priests and laymen in change of movements. Numerous activities are left dormant. The war, however, changes mantalities and makes people kinder toward clergymen. Even if the streak of anticleri-ca1ism still remains, the commitment of the catholics of Charente in the Union sacrée proves flawless. Many charities born during the war are led by priests or benefactresses. Once peace is back, controversies re-emerge and remind one of the quarrels from the turn of the century. The repercussion of the war on economy and mentalities are numerous and arouse questioning about pastoral tendencies. That's why a reflection starts about "the social issue" and it foreshadows the resort to specialised catholic action movements.
Abstract FR:
La séparation des églises et de l'Etat crée une situation nouvelle. De profondes transformations interviennent dans l'exercice du culte et dans les conditions matérielles d'existence des ecclésiastiques. Pour répondre aux exigences du moment, les catholiques charentais s'unissent (création de l'UCAS), se rencontrent lors des congrès diocésains, travaillent à la réorganisation des œuvres et cherchent à promouvoir de nouvelles formes d'apostolat (presse, cinéma. . . ). La jeunesse, menacée par l'esprit lai͏̈c, fait l'objet d'une sollicitude particulière. Afin de préserver les consciences enfantines et adolescentes, les œuvres de jeunesse acceptent certaines mutations et s'ouvrent à de nouvelles activités : physiques, théâtrales, musicales. . . La période qui succède à la séparation, en sollicitant davantage les lai͏̈cs libère des forces jusqu'alors contenues : jeunesse catholique, femmes de la LPDF. La première guerre mondiale survient dans ce contexte. Celle-ci brise l'élan qui avait été donné aux œuvres en multipliant les pertes humaines : jeunes prêtres, lai͏̈cs responsables de mouvements. De nombreuses activités sont mises en sommeil. Toutefois, la guerre transforme les mentalités en rendant la population plus bienveillante à l'égard des ecclésiastiques. Même, si le fond d'anticléricalisme demeure, l'engagement des catholiques charentais dans l'union sacrée se révèle sans faille. Nombreuses sont les œuvres charitables nées de la guerre animées par des prêtres ou des dames d'œuvres. La paix revenue, des polémiques resurgissent rappelant les querelles du début du siècle. Les répercussions de la guerre sur l'économie et sur les mentalités sont nombreuses et suscitent des interrogations quant aux orientations pastorales. Une réflexion s'engage alors sur la "question sociale" et préfigure le recours aux mouvements d'action catholique spécialisée.