Rouvres, la châtellenie, le château, au temps des deux premiers ducs de Valois de Bourgogne (vers 1360 - vers 1420)
Institution:
Paris 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The study of 50 accounts from Rouvres-En-Plaine castellany, covering the years 1360 to 1420, has enabled the analysis of its incomes, in cash and in kind, and the view of their evolution, along the period. The study of expenses has revealed a lot of pieces of information on the garden and about the castle seen as a fortress as well as a family place of residence. The vastness and old age of the premises meant considerable maintenance costs, which were, by no means, in proportion to the low incomes of the castellany. These incomes were, more over further impacted by Rouvres inhabitants lower capability to pay the major in kind contribution, called matroce. These inhabitants were affected by wars and epidemics and were no longer capable to pay due taxes. So, money wanted to finance the works of the castle, came mainly from the burgundian state budget, and, in a minor part, from the villages of the castllany contribution, which was due as a participation to the fortress empowerment. The building of a new tower, which was the main and the last undertaking of these period, was suddenly stopped by the assassination of the duke of Burgundy, John the fearless. It was the beginning of a long decline which ended a few years before the french revolution, by the discontinuance of the castellany and the sale of the last remains of the castle.
Abstract FR:
La consultation de 50 comptes de châtellenie, de Rouvres-En-Plaine, couvrant les années 1360 à 1420, a permis d'en analyser les recettes, en argent et en nature et d'observer leur évolution sur la période. L'examen des dépenses a fourni de multiples informations sur les jardins et le château, vu aussi bien comme une forteresse que comme une demeure familiale de plaisance. La taille des bâtiments et leur vétusté entraînaient des frais d'entretien considérables, sans commune mesure avec les faibles revenus de la châtellenie. Ces derniers étaient encore diminués par les défauts de paiements de la principale contribution en nature, appelée matroce, due par les habitants de Rouvres. Décimés par la guerre et les épidémies, très appauvris, ils ne pouvaient plus faire face à leurs obligations. C'est donc sur le budget de l'état bourguignon et dans une moindre mesure, sur la contribution pour la défense des villages de la châtellenie, que reposait l'essentiel du financement des travaux. Le dernier chantier et aussi le plus important de la période, celui d'une nouvelle tour, fut brutalement interrompu par la mort tragique du duc Jean Sans Peur. Ce fut, pour Rouvres, le début d'un long déclin, qui s'acheva, peu avant la révolution, par la suppression de la châtellenie et la vente des derniers vestiges du château.