Ambassades, ambassadeurs et délégations d'étrangers dans l'Empire byzantin (du VIIIe siècle au début du XIIIe siècle)
Institution:
Toulouse 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
At first, this study shows how numerous were diplomatic contacts between Byzantium and its neighbours. Beyond the variety of their origins, the reasons and consequences of their travels, great similarities exist between ambassadors. They belong to a political and social elite. Confidence is a central aspect in the link that exists between an emissary and his sovereign, and also between Byzantine emperors and ambassadors. It leads some of them to go on mission several times, which is a kind of specialization for them. Byzantine power's demonstration is another central aspect for understanding foreign embassies reception. Transport facilities granted or not to diplomatic delegations are a way to understand byzantine diplomacy. A differentiation between foreign embassies appears also in a historic perspective. Our study suggests that during the five centuries studied, diplomats coming from the Latin West are less cordially welcomed than muslim embassies and ambassadors, even if Byzantium is a Christian Empire. The Crusades period confirms this view, as we show.
Abstract FR:
Cette étude met tout d'abord en avant le grand nombre de contacts diplomatiques entre Byzance et ses voisins. Au-delà de la variété de leurs origines, des raisons et conséquences de leurs déplacements, de fortes similitudes apparaissent entre les ambassadeurs. Ceux-ci relèvent d'une élite politique et sociale. La confiance est centrale dans la relation entre un émissaire et le souverain qui l'envoie, tout comme dans celle entre les basileis et l'ambassadeur. Elle conduit plusieurs ambassadeurs à multiplier les missions diplomatiques dans l'Empire, base d'une spécialisation dans cette fonction. La mise en scène du pouvoir byzantin est centrale dans l'accueil donné aux délégations étrangères. Les facilités de déplacement accordées ou non aux délégations permettent de connaître les options diplomatiques des basileis. Cette différenciation est enfin possible si l'on étudie les délégations dans une perspective historique. Pendant les cinq siècles étudiés, il nous paraît clair que les ambassadeurs occidentaux chrétiens subissent un sort globalement moins enviable que les émissaires provenant de l'Islam, même si l'Empire byzantin est chrétien. Le choc des Croisades confirme cette évolution.