La bijouterie parisienne : 1860-1914
Institution:
Paris 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
One of the most brilliant of the decorative arts, jewellery is also an economic sector which is highly dependent on fashion and the markets. Its story is linked to the history of Paris, which in the 19th century manufactured and exported the majority of French jewellery. This study evaluates the products, clients and producers concerned for the period 1860 - 1914. This was a time of changes in the sector, the first signs of which had already appeared under the Second Empire, and of growth, which came to an end with the entry of France into the war. The demand for cheaper adornment obliged the Parisian jewellers not only to offer luxury pieces but also to undertake small-scale production of well-made costume jewellery. In 1860, the makers of " imitation " jewellery derived 53% of their turnover from export sales. To preserve these markets Parisian manufacturers were forced into a relentless struggle against German competition. The Paris jewellery business demonstrated the success of their structures and strategies until 1913, when there was a significant fall in exports. The balance between markets and producers gradually shifted, the manufacturing structures being unable to withstand the massive demand for quantity and low prices. The surviving companies refocused on the top end of the market. The quality they maintained opened the way for the emergence of luxury groups such as LVMH at the end of the 20th century.
Abstract FR:
Art décoratif parmi les plus brillants, la bijouterie est aussi un secteur économique fortement dépendant des modes et des marchés. Son histoire est liée à celle de Paris, qui, au XIXe siècle, fabrique et exporte l'essentiel de la bijouterie française. Cette étude en évalue les produits, les clientèles et les producteurs, entre 1860 et 1914. La période correspond aux mutations du secteur, identifiées dès le Second Empire, et à sa croissance, stoppée par l'entrée en guerre de la France. La demande de parures meilleur marché pousse les bijoutiers parisiens à offrir, en plus du luxe, de la fantaisie de fabrication soignée obtenue en petite série. En 1860, les bijoutiers " en faux " font 53% de leur chiffre d'affaires à l'exportation. La conservation de ces marchés oblige la Fabrique de Paris à une lutte opiniâtre contre la concurrence allemande. La filière de la bijouterie parisienne démontre la réussite de ses structures et de ses stratégies jusqu'en 1913, au moment où les exportations accusent une baisse importante. L'équilibre entre les marchés et les producteurs bascule peu à peu, les structures de la Fabrique ne résistant pas à la demande massive de quantité et de bon marché. Les entreprises survivantes se recentrent sur le haut de gamme. La qualité qu'elles ont maintenue a permis l'émergence des groupes du luxe comme LVMH à la fin du XXe siècle.