Les enfants de l'ombre : prisons ordinaires et prisons spécifiques pour mineurs en France métropolitaine : la vie quotidienne des jeunes détenus au XXe siècle
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Abstract EN:
Children in shadows deals with a new subject. The study is based on two parliamentary reports dating from 1875 and 2000 respectively : minors are not separated from adults even though separation has been advised since 1791. Moreover, since 1945, young prisoners have often been on remand even though it should remain "occasional". Elise Yvorel's thesis first defines the concept of "prison for minors" before analysing the question of the incarceration of children through its historical facts and its organization, as well as testimonies from both prisoners and staff concerning the spatial organization, the rules and institutions of such prisons. Various and numerous sources show that the reason for the failure and an impossible reform of prisons for minors is best found in the details of their daily life. Finally the study shows that the discrepancy between theoretical and actual prisons is historically too recurrent to only be circumstantial. It is constituent of the institution
Abstract FR:
Les enfants de l'ombre traite d'un sujet neuf. L'étude part d'un constat de deux rapports parlementaires sur les prisons de 1875 et de 2000 : les mineurs ne sont pas séparés des adultes alors que cet isolement est prescrit depuis 1791. De plus, depuis 1945, bien que "devant être exceptionnelle" la détention préventive est encore fréquente. La thèse d'Élise Yvorel définit donc le concept de "prisons pour mineurs" avant d'analyser la question de l'incarcération des enfants par le biais de son vécu et de son organisation, par la mise en scène de ses acteurs, ses espaces, ses règles et ses institutions. A travers les nombreuses sources sollicitées, il s'est avéré que c'est peut-être dans le détail de la vie quotidienne que se lit le mieux l'échec et l'impossible réforme de la prison pour mineur. Cette étude montre finalement que l'écart entre la prison de papier et la prison de pierre est historiquement trop permanent pour n'être que conjoncturel. Il est constitutif de l'institution.