Les ordres religieux-militaires, les Arméniens et l'État arménien de Cilicie à l'époque des Croisades
Institution:
Montpellier 3Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The three main Military Orders (Hospitallers, Templars, Teutonic knights) settled in cilician Armenia in the 12th and 13th century, and maintained relationships with the sovereigns of this Kingdom until it collapsed in 1375. Each order led its own policy in the Armenian State, getting involved at a local and international level. The Brethren participated actively in the defence of the country both in military terms and diplomatic terms. Their preceptories mainly in rural areas, included fortresses in strategic places. The internal structure of their bailliages of Armenia was quite similar to those of other eastern bailliages. The preceptors took over the role of lords in some areas and were regularly present at the royal court, but their position with Armenian rulers cannot be assimilated to that of vassals. The spiritual and warrior values of the friars convinced several Armenian Kings and princes to join the Confraternity of their Orders and this despite the disapproval of the Armenian high clergy. Outside this country, the Military Orders maintained multidimensional relationships with the Armenians in the Latin States of the Levant.
Abstract FR:
Les trois principaux ordres religieux-militaires (hospitaliers, templiers et teutoniques) s’implantèrent en Arménie cilicienne aux XIIe-XIIIe siècle et continuèrent à entretenir des relations avec les souverains de ce royaume jusqu’à la chute de celui-ci, en 1375. Chaque ordre mena sa propre politique dans l’État arménien, s’impliquant à la fois au niveau local et international. Les frères participèrent activement à la défense du pays tant sur le plan militaire que diplomatique. Leurs commanderies, essentiellement rurales, incluaient des forteresses à des emplacements stratégiques. La structure interne de leurs bailliages d’Arménie fut relativement semblable à celle des autres bailliages orientaux. Les commandeurs se substituèrent aux seigneurs dans certaines zones et furent régulièrement présents à la cour royale, mais leur rôle auprès des dirigeants arméniens ne peut être assimilable à celui de vassaux. Les valeurs spirituelles et guerrières des frères convainquirent plusieurs rois et princes arméniens d’entrer dans la confraternité de leurs ordres et ce, malgré la désapprobation du haut clergé arménien. En dehors de ce pays, les ordres religieux-militaires entretinrent également des relations protéiformes avec les Arméniens dans les États latins du Levant.