Le statut de 1961 à Wallis et Futuna : genèse de trois monarchies républicaines (1961-1991)
Institution:
Bordeaux 3Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The balance of power between the customaries and the representatives of the State stimulated the political life caused by a mutual cultural incomprehension between the islanders and the Europeans. It went on during the eighties which confirmed the position of every pillar of the territory: the custom, the superior administration and the Territorial Assembly. The administrative proper functioning depended on the understanding between these three pillars. The catholic mission which, before 1961 had a political power on the islanders, saw its role gradually decreasing to become in 1990, a moral support and the guard of the moral values. France policy in Wallis and Futuna does not reveal much on the overseas policy between 1960 and 1990. It remained rather vague for Wallis and Futuna, contrary to New Caledonia and to French Polynesia whose autonomy of which was managed until the eighties. The custom and the modernity have coexisted in Wallis and Futuna since 1961. So the first thirty years of the status revealed two things: the Wallisians and Futunians fast adjustment to a new government regime, the islanders’ very strong will to preserve their culture. Despite the development difficulties due to their insularity and a more and more obsolete status regime, the Territory represents an original political system and possesses the only kings of the French Republic. It is the proof that custom, far from any contemporary prejudices, can coexist with republican institutions, without it being used for cultural demands within the independent parties. The latter is non-existent in Wallis.
Abstract FR:
Les rapports de force entre les coutumiers et les représentants de l’État animent la vie politique causée par une incompréhension culturelle réciproque entre les insulaires et les Européens. Elle se poursuit durant les années quatre-vingt qui entérinent la place de chaque pilier du Territoire : la coutume, l’administration supérieure et l’Assemblée Territoriale. C’est de l’entente entre ces trois piliers dont dépend la bonne marche administrative. La mission catholique qui, avant 1961, avait un pouvoir politique sur les insulaires, voit son rôle progressivement s’amoindrir pour devenir en 1990, un soutien moral et la gardienne des valeurs morales. La politique de la France à Wallis et Futuna n’est pas révélatrice de toute la politique d’outre-mer entre 1960 et 1990. Elle reste assez confuse pour Wallis et Futuna, contrairement à la Nouvelle-Calédonie et à la Polynésie Française dont l’autonomie est contrôlée jusque dans les années quatre-vingt. La coutume et la modernité coexistent depuis 1961 à Wallis et Futuna. Ainsi, les trente premières années du statut ont été ont révélé deux éléments : l’adaptation rapide des Wallisiens et des Futuniens à un nouveau régime de gouvernement. Une trés forte volonté de la part des insulaires à conserver leur coutume. Malgré les difficultés de développement dû à leur insularité et un régime de statut de plus en plus obsolète, le Territoire représente un système politique original et possède les seuls rois de la République Française. Il est la preuve que la coutume, loin de tous préjugés contemporains, peut coexister avec les institutions républicaines, sans qu’il ne soit utilisé pour des revendications culturelles au sein des partis indépendantistes. Ces derniers sont par ailleurs inexistants à Wallis