La construction du matériel roulant ferroviaire en France : l'exemple nordiste (1828-1939)
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Lille 3Disciplines:
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L'industrie du matériel roulant ferroviaire est traditionnellement liée à certaines zones du Nord-Pas-de-Calais. Elle y est née de l'existence de facteurs contraignants de localisation et de la transformation d'un potentiel technique existant : bassin houiller exploité depuis le XVIIIe siècle, région de vieille tradition sidérurgique et surtout la firme Halette, remarquée dès 1828 avec l'accueil d'une locomotive construite par G. Stephenson. Mais il faut attendre la loi de 1842 pour que les industriels aient une vision "claire" de l'avenir. L'industrie ferroviaire peut alors avancer, par paliers successifs et avec la convergence vers le Nord-Pas-de-Calais d'intérêts extérieurs, français et étrangers. Ce mouvement centripète commence avec Cail, se poursuit avec Fives-Lille, s'amplifie avec les sociétés belges des bassins de Mons ou de Charleroi. Les firmes cherchent en fait à compenser les désavantages d'une région par les avantages d'une autre : ce qui fait la spécificité du Nord ferroviaire, c'est le tissu industriel qui l'entoure. Cependant, la conjoncture pleine d'à-coups ne favorise guère les firmes. Aucune société n'arrive à se spécialiser complètement dans la fabrication du matériel roulant. La diversification des productions est nécessaire : ponts, charpentes métalliques. . . D'un groupe dépendant presque exclusivement du chemin de fer, l'entreprise devient un atelier polyvalent, mais ces métiers successifs restent ceux du fer. Très tôt se manifeste alors avec netteté la logique qui inspire le développement de l'entreprise : une logique de site, plutôt qu'une logique de produit