thesis

La sculpture romane en Bretagne, XIe-XIIe siècles

Defense date:

Jan. 1, 2001

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Institution:

Poitiers

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Abstract FR:

A travers l'étude du décor sulpté de cinquante-neuf édifices, réunis en monographies, se dévoilent les caractères originaux de la sculpture romane en Bretagne, réalisée essentiellement dans du granit. L'analyse des épannelages et de l'ornementation révèlent l'existence de trois courants artistiques répartis sur l'ensemble de la péninsule. Dès le milieu du Xie siècle et surtout dans les années 1075-1100, le style corinthien apparaît dans le décor des abbatiales bénédictines des côtes méridionales (Saint-Gildas-de-Rhuis, Sainte-Croix de Quimperlé, Saint-Guénolé de Landévennec). Les influences perceptibles dans ce groupe viennent des régions ligériennes et du maine. Au cours des premières décennies du XIIe siècle (1100-1130), un art géométrique lié à des techniques architecturales particulières se voit dans le centre (Langonnet, Priziac, Calan) et sur les côtes septentrionales (Treguier, Lanleff). En outre, cet art n'est pas seulement décoratif, des symbôles religieux (croix, crucifixion, orant) ainsi que quelques scènes historiées difficiles à analyser sont présents. Cette ornementation particulière soulève de nombreuses questions telles que l'existence d'une tradition de l'art du bois, d'influences celtes diffuses ou d'une résistance à l'art des marges orientales. Parallèlement, une sculpture figurative et historiée - certains édifices laissent apparaître des bribes de programme iconographique- influencée par la région du Bas-Poitou et de la Saintonge se développe essentiellement sur la frange orientale de la Bretagne jusqu'à la fin du XIIe siècle (Dinan, Malestroit, Pleurtuit, Guerande). Quelques monuments montrent également la fusion de plusieurs styles (Loctudy, Fouesnant). Par ailleurs, l'hétérogénéité de ces ensembles sculptés, dans lesquels il est extrêmement difficile d'établir des filiations, dessine une géographie artistique, liée à la frontière linguistique entre gallo et breton, qui n'est toutefois pas absolue.