Anticommunisme et guerre psychologique en République fédérale d'Allemagne et en Europe (1950-1956) : démocratie, diplomaties et réseaux transnationaux
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Paris 1Disciplines:
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Cette thèse analyse l'anticommunisme en République fédérale d'Allemagne dans une perspective nationale, européenne et transatlantique dans la première moitié des années 1950. Elle repose sur l'étude de la principale association de propagande anticommuniste ouest-allemande, le "Volksbund für Frieden und Freiheit" e. V. (VFF), fondée à l'été 1950 par Eberhard Taubert, ancien haut-responsable de la propagande antibolchevique de Goebbels et du IIIe Reich. Financé par plusieurs ministères, dont celui des Affaires panallemandes, les milieux économiques et les États-Unis, son action ne se limita pas à l'Allemagne. Le VFF fit partie d'un réseau anticommuniste européen: le Comité international Paix et Liberté, renommé Comité International d'Action Sociale (CIAS) en 1956. Ce dernier reposait essentiellement sur l'association française, Paix et Liberté, animée par le député radical Jean-Paul David, sur le VFF, sur le comité italien "Pace e Libertà" et sur l'association néerlandaise "Vrede en Vrijheid". Là où elles existaient, ces « agences de la Guerre froide» furent des instruments de la politique intérieure et des outils de la politique extérieure des États. Le réseau contribua à la réflexion et à l'intensification de la guerre psychologique européenne contre le communisme, tout en s'insérant dans les plans américains de celle-ci en Europe, dans la propagande anticommuniste britannique et au sein de l'OTAN.